L’assemblée du Parlement de la CEDEAO a récemment été le théâtre d’un échange enflammé entre le député sénégalais Guy Marius Sagna et sa collègue ivoirienne Adjaratou Traoré. Les propos acerbes de Sagna, critiquant vigoureusement les chefs d’État ouest-africains, ont provoqué une vive réaction de Traoré, connue pour son soutien au régime du président ivoirien Alassane Ouattara.

Sagna a accusé les dirigeants de la région d’être responsables de « l’appauvrissement » de l’Afrique de l’Ouest, remettant en question l’utilisation du terme « pauvreté » par le PNUD et insinuant que les chefs d’État sont en grande partie responsables des défis socio-économiques persistants. Cette critique acerbe visait directement les politiques économiques et sociales mises en place par ces leaders.

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La députée ivoirienne Adjaratou Traoré n’a pas tardé à riposter, demandant à Sagna de modérer ses propos qu’elle jugeait irrespectueux. Elle a insisté sur le fait que la liberté d’expression ne justifie pas de telles attaques contre les dirigeants. Selon Traoré, il est essentiel de maintenir un niveau de respect même en exprimant des désaccords politiques.

La confrontation a rapidement dégénéré, avec des échanges d’accusations mutuelles qui ont intensifié les tensions dans l’hémicycle. Traoré a qualifié les déclarations de Sagna de « n’importe quoi », ajoutant que la liberté d’expression ne devrait pas permettre de parler des chefs d’État comme s’ils étaient des amis personnels. Sagna, de son côté, est resté ferme sur ses critiques, refusant de modérer son discours.

Face à l’escalade verbale, la présidence du Parlement a été contrainte de suspendre la séance pour tenter de calmer les esprits. Cet incident met en lumière les divisions profondes et les désaccords passionnés parmi les députés de la CEDEAO concernant la gouvernance et la direction des États d’Afrique de l’Ouest.

Ce débat houleux reflète les tensions sous-jacentes sur des questions cruciales de leadership et de développement dans la région, montrant à quel point les opinions divergent quant aux solutions pour améliorer les conditions socio-économiques des populations ouest-africaines.