Une nouvelle flambée des prix du pétrole a secoué les marchés mondiaux vendredi, alimentée par les inquiétudes croissantes d’un conflit régional élargi au Moyen-Orient. En cause, une attaque israélienne ciblant des installations militaires et nucléaires iraniennes, qui fait craindre une escalade aux conséquences économiques majeures.
Le Brent, référence du marché international, a enregistré une hausse spectaculaire de 6,6 %, atteignant 73,94 dollars le baril, tandis que le pétrole américain (WTI) grimpait de 6,4 % pour se fixer à 72,39 dollars le baril. Une progression soudaine et marquée, traduisant la nervosité des investisseurs face à la situation géopolitique.
Lire aussi : Max-Alain Gradel victime d’une arnaque de 600 millions FCFA ?
L’Iran, acteur majeur du marché pétrolier mondial, bien que sous sanctions occidentales, demeure une source significative de brut. Toute perturbation de sa production ou de ses exportations en raison d’un conflit armé ou de nouvelles sanctions — réduit l’offre globale sur un marché déjà tendu. La conséquence immédiate : une pression haussière sur les prix de l’énergie, du carburant à la pompe jusqu’aux produits de consommation courante.
Les répercussions se sont rapidement fait sentir à Wall Street. Les grands indices américains ont clôturé en nette baisse. Le Dow Jones a perdu 601 points, soit 1,4 %, tandis que le S&P 500 reculait de 0,9 %. Le Nasdaq, largement composé de valeurs technologiques, a également chuté de 0,9 %. Les investisseurs, échaudés par l’incertitude, se sont repliés vers des actifs jugés plus sûrs.
Outre les marchés, ce rebond du pétrole fait craindre un impact direct sur l’économie mondiale. Une flambée prolongée des prix de l’énergie alimente l’inflation, réduit le pouvoir d’achat des ménages et ralentit la croissance. Dans les pays dépendants des importations pétrolières, la situation pourrait aggraver des tensions sociales déjà palpables.
Cette poussée des prix rappelle combien les équilibres énergétiques sont fragiles et étroitement liés à la stabilité géopolitique. Alors que les diplomaties tentent d’éviter l’engrenage, les marchés, eux, se préparent à naviguer dans une zone de turbulences.