Injures racistes contre Aya Nakamura : 13 coupables devant la justice

L’ombre du racisme a une fois de plus jeté son ombre sur la culture pop française. Treize personnes comparaissent désormais devant le tribunal correctionnel de Paris, accusées d’avoir lancé une vague d’insultes racistes odieuses contre la star mondiale de la musique Aya Nakamura. Le procès, qui s’est ouvert le 4 juin 2025, marque un tournant majeur dans la lutte menée par la France contre la haine et la discrimination raciale en ligne.

L’affaire fait suite à un incident survenu en mars 2024, lorsque l’annonce de la participation de l’artiste à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 a été annoncée. L’annonce a été accueillie par une vague de critiques racistes, notamment de la part des membres du mouvement identitaire « Les Natifs », un groupe d’extrême droite issu de Génération Identitaire, aujourd’hui dissous.

« On est à Paris, pas au marché de Bamako » : la banderole qui a suscité l’indignation

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La campagne de haine a été rendue publique lorsque Les Natifs ont partagé sur les réseaux sociaux l’image d’une banderole raciste déployée sur l’île Saint-Louis, en plein cœur de Paris. Le message : « C’est pas possible, Aya, on est à Paris, pas au marché de Bamako.» L’expression était une insulte directe à l’héritage malien et à l’identité musicale de Aya Nakamura, se moquant à la fois de ses racines et de son tube viral « Djadja ».

La banderole, qui aurait été déployée par une dizaine de personnes, a été largement condamnée. Le média d’extrême droite « Livre noir » (rebaptisé « Frontières ») a amplifié la rhétorique haineuse, affirmant qu’Aya Nakamura représentait « l’africanisation » de la culture française et le « remplacement » des valeurs françaises dites « autochtones », faisant écho à la dangereuse théorie du complot du « Grand Remplacement ».

Action en justice et message puissant

Treize personnes âgées de 20 à 31 ans sont désormais accusées d’incitation publique à la haine et à la violence fondées sur l’origine, l’ethnicité ou la race. Seules trois d’entre elles étaient physiquement présentes au procès ; les autres étaient représentées par un avocat. Aya Nakamura elle-même ne s’est pas présentée au tribunal et a choisi de ne pas se faire représenter.

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Malgré son absence, la procédure judiciaire avance. Le procès a été déclenché par des plaintes officielles de la LICRA et de SOS Racisme, deux organisations de premier plan contre le racisme. L’Office français de lutte contre les crimes de haine en ligne a ouvert une enquête peu après ces signalements, et Nakamura a officiellement déposé plainte le 20 mars 2024.

Aya Nakamura, née Aya Danioko, est un symbole de la diversité culturelle française. À seulement 30 ans, elle est devenue l’artiste francophone la plus écoutée au monde. Originaire d’Aulnay-sous-Bois, en banlieue parisienne, sa voix est devenue une force internationale, défiant les frontières, battant des records et défiant les normes dépassées.

Sa performance lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques du 26 juillet 2024 a été l’un des moments forts de l’événement, encensée pour son énergie audacieuse et son authenticité sans faille.

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