Jean-Marie Bockel, ancien secrétaire d’État sous Nicolas Sarkozy, récemment nommé « envoyé personnel » du président Emmanuel Macron, se rendra prochainement à Dakar, selon un rapport de Jeune Afrique. Bien que la date exacte de cette visite n’ait pas été précisée, cette mission s’inscrit dans une série de déplacements récents de M. Bockel à Abidjan, N’Djamena et Libreville.
L’objectif principal de la visite de M. Bockel au Sénégal sera de discuter de la présence militaire française dans la région. Paris envisage de réduire le nombre de ses soldats en Afrique et d’adapter ses bases militaires pour se concentrer davantage sur la formation des armées africaines et le soutien logistique. Cette révision de la stratégie militaire française fait partie d’une volonté de répondre aux contextes locaux et aux attentes des partenaires africains.
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Selon une source à l’Élysée citée par Jeune Afrique, « c’est un dialogue qui sera ouvert avec les États concernés. Les décisions seront prises en fonction des contextes locaux et des attentes des partenaires. L’idée sera de co-construire. » Cette approche collaborative vise à assurer que les ajustements militaires répondent aux besoins spécifiques de chaque pays tout en respectant leur souveraineté.
Cette visite intervient dans un contexte où la présence militaire française à Dakar est de plus en plus remise en question. En mai dernier, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, avait déclaré que le maintien durable des forces françaises à Dakar était « incompatible avec la volonté du Sénégal de disposer de lui-même. » Cette déclaration souligne les tensions existantes et les aspirations d’autonomie du Sénégal en matière de défense et de sécurité.
La mission de Jean-Marie Bockel à Dakar sera cruciale pour déterminer l’avenir de la coopération militaire entre la France et le Sénégal. En engageant un dialogue ouvert et en co-construisant des solutions adaptées, Paris espère renforcer ses relations avec Dakar tout en respectant la souveraineté et les aspirations du peuple sénégalais.
Cette visite s’inscrit dans une dynamique plus large de réévaluation de la présence militaire française en Afrique, visant à créer des partenariats plus équilibrés et à répondre aux défis sécuritaires de manière plus efficace et respectueuse des contextes locaux.