Judith Suminwa, nommée Première ministre début avril 2024, a présenté son projet de gouvernance samedi 8 juin 2024 à l’Assemblée nationale après une semaine de longues tractations au sein de la majorité. Le test de cohésion au sein de l’Union sacrée de Félix Tshisekedi devrait intervenir la semaine prochaine avec le vote de confiance sur le programme d’investiture de la Première ministre.
C’est en compagnie de quelques membres de son gouvernement que la première femme cheffe de gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) s’est rendue à l’Assemblée nationale. Le programme de Judith Suminwa s’articule autour des promesses phares de campagne du président Félix Tshisekedi.
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« Notre ambition est de bâtir au cœur de l’Afrique un État plus uni et mieux sécurisé avec une économie plus diversifiée et compétitive et parvenir à une société plus juste pour un développement durable », a déclaré la cheffe du gouvernement. Elle a souligné les priorités telles que la création d’emplois, l’amélioration du pouvoir d’achat de la population congolaise, la consolidation des acquis de la mandature passée, et le développement des infrastructures terrestres, fluviales, aériennes et ferroviaires. Elle a également mis l’accent sur le renforcement des capacités et l’amélioration de la justice.
Un autre volet de son programme est consacré à la sécurité et à la lutte contre la corruption. Ces engagements, évalués à près de 93 milliards de dollars (environ 86 milliards d’euros) sur cinq ans, nécessiteront des ressources considérables. Le projet doit maintenant être adopté par les députés nationaux.
En milieu de semaine, certains élus, qui avaient initialement recueilli des signatures contre l’investiture du gouvernement, se sont rétractés. Le camp présidentiel congolais a enregistré des mécontentements après la publication du gouvernement, dans lequel beaucoup de caciques de la politique congolaise n’ont pas vu leurs lieutenants retenus. Pour s’assurer d’un soutien avant le vote, la Première ministre a réuni samedi soir tous les députés de la majorité, officiellement pour une prise de contact.