Le paysage politique tunisien est secoué par l’annonce de la candidature du rappeur Karim Gharbi, connu sous le nom de scène K2Rhym, à l’élection présidentielle prévue pour le 6 octobre prochain. Ancien gendre de l’ex-président déchu Zine El Abidine Ben Ali, Gharbi figure désormais parmi les candidats en quête de parrainages sur le site officiel de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Initialement connu pour son style de vie extravagant et son apparence bling-bling, K2Rhym a progressivement opéré une transformation vers une carrière de philanthrope et d’homme d’affaires. Dès 2020, il laissait déjà entrevoir un possible engagement politique, suscitant divers débats lors de ses apparitions médiatiques. Dans une interview sur Attassia, il avait abandonné ses accessoires ostentatoires pour se présenter comme un véritable entrepreneur à succès.
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Au fil des années, Gharbi a médiatisé ses actions de bienfaisance : prise en charge d’orphelins, distribution de moutons aux familles démunies pour l’Aïd, et fournitures d’équipements sanitaires aux hôpitaux, notamment celui de Kasserine où il a également financé la restauration d’écoles. Ces initiatives caritatives ont contribué à redorer son image publique, bien que ses détracteurs voient en elles une tentative de faire oublier son passé sulfureux et son mariage controversé avec Nesrine Ben Ali, actuellement en exil en Arabie Saoudite.
La candidature de K2Rhym ne fait pas l’unanimité. Certains le voient comme un homme réinventé, prêt à apporter un souffle nouveau à la politique tunisienne. D’autres, en revanche, s’interrogent sur la sincérité de ses intentions et sur les motivations derrière sa conversion philanthropique. Les critiques l’accusent d’utiliser ses œuvres caritatives pour se préparer à une carrière politique.
Alors que les parrainages commencent à être collectés, l’entrée de K2Rhym sur la scène politique tunisienne promet d’être un des faits marquants de cette élection. Son parcours atypique, passant du rappeur à l’entrepreneur philanthropique, ne manquera pas de polariser les opinions, rendant cette présidentielle d’autant plus captivante pour les observateurs et électeurs tunisiens.
Les semaines à venir seront cruciales pour K2Rhym. Sa capacité à fédérer et à convaincre sera mise à l’épreuve dans un contexte politique marqué par de nombreuses incertitudes et attentes de renouveau.