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Le Kenya envisage de réintroduire des taxes après des manifestations mortelles

 Le gouvernement kényan, confronté à une crise économique et politique, envisage de réintroduire certaines taxes précédemment supprimées après des manifestations violentes. Cette décision vise à lever environ 150 milliards de shillings (1,2 milliard de dollars) pour équilibrer le budget national, a annoncé John Mbadi, ministre des Finances.

Lors d’une déclaration sur Citizen TV, Mbadi a révélé que le gouvernement prévoyait l’implémentation de 49 mesures fiscales, incluant des taxes environnementales sur les biens électroniques et les emballages en plastique. Ces mesures sont destinées à réduire les déchets et encourager la responsabilité écologique. « Si vous portez atteinte à l’environnement, vous devez payer pour réparer le mal que vous avez causé », a-t-il affirmé.

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Cette réintroduction de taxes intervient après que le président William Ruto a été contraint de retirer un projet de budget très impopulaire fin juin. Ce budget, initialement soutenu par une hausse des taxes sur des produits de première nécessité, avait déclenché des manifestations qui se sont transformées en émeutes meurtrières. Le 25 juin, des manifestations pacifiques ont dégénéré en violence lorsque des protestataires ont assiégé le Parlement, entraînant une réponse violente de la police avec des tirs à balles réelles. Selon les organisations de défense des droits humains, au moins 60 personnes ont perdu la vie et plusieurs dizaines sont portées disparues.

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Face à cette crise, le gouvernement kényan a décidé de retirer le projet de budget, ce qui a eu des répercussions économiques significatives. Pour compenser le manque à gagner, le président Ruto a annoncé une augmentation des emprunts de 169 milliards de shillings (1,2 milliard d’euros) et une réduction des dépenses de 177 milliards de shillings (1,3 milliard d’euros). Ce retrait a également conduit à une dégradation de la note du Kenya par les agences de notation Moody’s et Fitch.

Le président Ruto se trouve dans une situation délicate, devant équilibrer les attentes des bailleurs internationaux pour le remboursement d’une dette nationale de 78 milliards de dollars et les besoins d’une population où un tiers vit sous le seuil de pauvreté. Les nouvelles mesures fiscales pourraient être une tentative de restaurer la stabilité économique tout en répondant aux exigences financières du pays.

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