Kenya : La crise du logement s’aggrave

edgard2023 • octobre 7, 2025 • 2 min de lecture
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Kenya : La crise du logement s’aggrave

Chaque soir à Nairobi, capitale du Kenya, des milliers de personnes dorment à même le sol, sans abri, dans l’indifférence générale. Leurs visages sont ceux d’une précarité grandissante, marquée par la pauvreté, le manque d’accès au logement et une violence quotidienne. Des trottoirs aux bidonvilles, la rue devient leur seul refuge.

Selon des données officielles de 2019, environ 20 000 personnes vivaient sans domicile fixe à Nairobi. Depuis, les organisations locales estiment que ce chiffre aurait plus que triplé. La cause principale : une crise du logement qui frappe durement les plus vulnérables. Même les quartiers informels comme Kibera, autrefois considérés comme une alternative bon marché, deviennent inaccessibles. Le coût des habitations précaires y a fortement augmenté, forçant certains à choisir entre se nourrir ou payer un loyer.

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« Je paie près de 2 000 shillings (environ 17 dollars) par mois pour une maison en terre avec un toit qui fuit. Si je suis en retard, le propriétaire me met dehors », confie une habitante de Kibera. Une réalité partagée par de nombreuses familles qui vivent au jour le jour, parfois sous la menace de la police ou dans des conditions sanitaires déplorables.

En 2019, le recensement national indiquait que 33,6 % de la population kényane, soit environ 15,8 millions de personnes, vivaient sous le seuil de pauvreté. Malgré cette situation, les efforts du gouvernement sont jugés insuffisants. En mai 2025, le président William Ruto a lancé une opération de construction de logements sociaux. Mais ce projet est critiqué, notamment pour son financement jugé opaque et l’augmentation de la pression fiscale sur les travailleurs.

Face à l’urgence, les besoins restent immenses, et les réponses limitées.