Dans un effort pour apaiser la contestation croissante au Kenya, le président William Ruto a annoncé la nomination de quatre figures de l’opposition au sein de son gouvernement. Cette initiative vise à réduire les tensions et à promouvoir l’unité nationale dans un pays secoué par des manifestations depuis plus d’un mois, qui ont déjà fait plusieurs victimes.

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Ce mercredi, William Ruto a dévoilé la composition de son « gouvernement élargi », incluant des membres éminents de l’opposition. Parmi les nouveaux ministres figurent John Mbadi, nommé ministre des Finances, James Opiyo Wandayi, au ministère de l’Énergie et du Pétrole, Hassan Ali Joho, au ministère des Mines et de l’Économie de la mer, et Wycliffe Oparanya, au ministère du Développement des coopératives et des PME. Tous appartiennent au Mouvement démocratique orange (ODM), le parti de l’opposant historique Raila Odinga.

Cette décision stratégique vise à désamorcer les tensions politiques et sociales à l’origine des manifestations meurtrières. Les partisans de l’ODM, mécontents de la situation actuelle, ont été particulièrement actifs dans les protestations, réclamant des réformes et une meilleure gouvernance. En intégrant ces figures de l’opposition, Ruto espère apaiser les esprits et promouvoir un gouvernement plus inclusif et représentatif de la diversité politique du Kenya.

Toutefois, cette manœuvre comporte des risques. L’intégration de personnalités de l’opposition pourrait être vue comme une tentative de diviser et d’affaiblir les rangs adverses. De plus, il reste à voir si ce nouveau gouvernement élargi pourra répondre aux attentes des manifestants et instaurer des réformes significatives. Le succès de cette initiative dépendra de la capacité des nouveaux ministres à travailler ensemble pour le bien du pays, tout en apaisant les tensions et en mettant en place des changements concrets pour répondre aux revendications populaires.