Le président kényan William Ruto a pris une décision drastique en limogeant la quasi-totalité de ses ministres, à l’exception du ministre des Affaires étrangères et du cabinet du Vice-président. Cette annonce, faite le jeudi 11 juillet 2024, marque une étape majeure dans la gouvernance du pays, survenant deux semaines après des manifestations meurtrières.
Les manifestations, qui ont débuté le 18 juin, ont causé la mort de 39 personnes selon l’agence officielle de protection des droits humains (KNHCR). Bien que le président Ruto n’ait pas explicitement lié ces événements à sa décision de limoger ses ministres, il a justifié cette action par une « réflexion, de l’écoute des Kényans et après évaluation globale de son cabinet ».
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Cette décision surprend de nombreux observateurs, étant donné qu’elle survient dans un contexte déjà tendu. Les manifestations ont été déclenchées par divers mécontentements populaires, y compris des désaccords politiques et des frustrations économiques. Le limogeage en masse des ministres pourrait être perçu comme une tentative de Ruto de montrer qu’il prend des mesures décisives pour répondre aux préoccupations des Kényans et restructurer son gouvernement en réponse à la crise actuelle.
Les conséquences de cette décision sont encore incertaines. D’un côté, cela pourrait apaiser une partie de la population en montrant que le président est prêt à faire des changements significatifs pour améliorer la situation. D’un autre côté, cela pourrait exacerber les tensions politiques et sociales si la population perçoit cette action comme une manœuvre politique plutôt que comme une véritable tentative de réforme.
Le Kenya traverse actuellement une période de grande incertitude. Le pays attend de voir comment William Ruto va reconstituer son cabinet et quelles seront les prochaines étapes de son gouvernement pour faire face aux défis actuels. Les prochains jours et semaines seront déterminants pour la stabilité politique du Kenya et pour l’avenir de la présidence de William Ruto.