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La RDC inaugure sa première banque de données numériques

Le 14 août 2024, la République Démocratique du Congo (RDC) a franchi une étape majeure dans le développement de son infrastructure numérique avec l’inauguration de la première banque de données numériques conforme aux standards internationaux. Cet événement, qui a eu lieu à Kinshasa, représente une avancée significative pour le pays et pour l’ensemble de la région d’Afrique centrale.

Cette banque de données, réalisée grâce à une collaboration entre Open Data Centres, un leader africain dans le domaine de l’infrastructure numérique, et le groupe Texaf, se distingue comme un projet pionnier dans la région. Jusqu’à présent, une grande partie des données congolaises étaient stockées à l’étranger, un phénomène coûteux et problématique pour le développement local du secteur numérique.

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Christophe Evers, président du conseil d’administration d’Open Data Centres, a exprimé son enthousiasme quant aux répercussions de cette nouvelle infrastructure. Dans une interview à RFI, il a expliqué que le centre agirait comme un « hôtel pour serveurs », offrant des services essentiels tels que la sécurité, l’alimentation électrique, et la connectivité. Ces services seront destinés à divers acteurs, dont les opérateurs télécoms, les administrations publiques, et les entreprises privées.

Selon Evers, la banque de données est dotée d’un système de redondance de niveau 3, garantissant une continuité des services sans interruption. Ce niveau de redondance est crucial pour le stockage sécurisé des systèmes bancaires et des infrastructures télécoms. Actuellement, le centre est connecté à douze réseaux, avec une prévision d’expansion à dix-neuf. Les investissements dans cette infrastructure sont considérables, soulignant l’importance stratégique du projet.

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La RDC inaugure son premier centre de donnees de niveau III a Kinshasa

Un des objectifs majeurs de cette infrastructure est de permettre le stockage local des contenus internationaux majeurs. Evers souligne que, jusqu’à présent, les administrations publiques et autres entités congolaises étaient contraintes de conserver leurs données à l’étranger, ce qui était non seulement coûteux mais également en contradiction avec les régulations locales. Avec cette nouvelle banque de données, la RDC pourra désormais stocker ses données localement, offrant ainsi une meilleure conformité avec les régulations et une sécurité accrue.

La création de ce centre marque un tournant important pour la RDC, souvent confrontée à des défis en matière de gestion et de sécurité des données. En renforçant sa capacité à stocker et gérer ses propres données, le pays espère non seulement améliorer ses services numériques, mais aussi stimuler son économie numérique et attirer davantage d’investissements dans le secteur technologique.

Cette inauguration ne représente pas seulement une avancée pour la RDC, mais aussi pour l’Afrique centrale, qui voit pour la première fois un projet d’une telle envergure dans le domaine des centres de données. Ce projet est appelé à jouer un rôle clé dans le renforcement de l’infrastructure numérique régionale et dans le soutien au développement technologique du continent.

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