L’Afrique du Sud va retarder le lancement du processus d’appel d’offres pour une nouvelle centrale nucléaire afin de permettre davantage de consultation, a annoncé vendredi son ministre de l’Energie, à la suite de recours judiciaires.
Le gouvernement a déclaré en décembre qu’il se préparait à lancer un appel d’offres pour 2 500 mégawatts (MW) supplémentaires d’énergie nucléaire, mais le parti d’opposition , l’Alliance démocratique (DA), et deux organisations non gouvernementales ont lancé des recours juridiques.
La DA fait désormais partie du gouvernement de coalition formé après que le Congrès national africain a perdu sa majorité parlementaire pour la première fois en trois décennies lors des élections de mai.
Par ailleurs, le président Cyril Ramaphosa a promulgué une loi qui pose les bases d’un marché de l’électricité compétitif, a indiqué son bureau dans un communiqué.
Les réformes prévues de longue date dans la loi portant modification de la réglementation de l’électricité font partie des efforts visant à rendre le secteur de l’électricité plus efficace dans l’économie la plus industrialisée d’Afrique, qui est en proie à des pannes de courant depuis des années.
En annonçant vendredi le retard de l’approvisionnement nucléaire, le ministre de l’Électricité et de l’Énergie, Kgosientsho Ramokgopa, a admis qu’il aurait dû y avoir une plus grande participation du public jusqu’à présent.
Les autorités vont réexaminer un rapport traitant des conditions posées par le régulateur de l’énergie pour son soutien à l’approvisionnement.
Ramokgopa a clairement indiqué que le gouvernement souhaitait toujours étendre sa capacité nucléaire au-delà de la centrale de Koeberg de 1 900 MW située à l’extérieur du Cap, à un rythme et à une échelle que le pays pouvait se permettre.
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« Le nucléaire fait partie de l’avenir, mais il est important que lorsque nous procédons à des achats, le processus d’achat soit capable de résister à l’épreuve du temps », a fait savoir le ministre.
De nombreux Sud-Africains se méfient des ambitions nucléaires du gouvernement après qu’un accord de 9 600 MW avec la Russie, initié pendant la présidence de Jacob Zuma entachée de scandales, a été contrecarré en 2017 par un recours judiciaire.
Koeberg est la seule centrale nucléaire opérationnelle du continent africain. Sa durée de vie a été prolongée de 20 ans le mois dernier.