Le Burkina Faso, dépendant à hauteur de 70 % des importations pour satisfaire ses besoins en riz, prend des mesures concrètes pour renforcer sa production locale. Le gouvernement, soucieux de sécuriser l’approvisionnement en riz et de réduire sa dépendance vis-à-vis des importations, a récemment lancé le « Projet de mise à l’échelle de la production de riz résiliente au climat en Afrique de l’Ouest » (RICOWAS). Cette initiative a pour objectif d’améliorer la résilience climatique des agriculteurs et de booster la productivité du secteur rizicole au Burkina Faso.
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Le projet, d’un coût total de 610 millions de francs CFA (environ 1 million de dollars), est cofinancé par l’État burkinabè et le Fonds d’Adaptation, via l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS). Il sera mis en œuvre dans six régions stratégiques : Boucle du Mouhoun, Hauts-Bassins, Cascades, Centre-Ouest, Centre-Sud et Plateau central. Ces régions concentrent 57 % de la production nationale de riz paddy, qui s’est chiffrée à 504 254 tonnes en 2023/2024, selon les données de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).
L’approche du projet repose sur l’application du Système d’Intensification du Riz (SRI) et des pratiques durables de gestion des terres et de l’eau adaptées aux conditions locales. L’objectif est d’augmenter le rendement des cultures de 50 % et de bénéficier à 6 830 petits exploitants agricoles. À long terme, l’ambition des autorités burkinabè est de réduire progressivement les importations de riz, qui ont atteint 777 233 tonnes en 2023, pour un montant de 72,5 milliards de francs CFA.
Ce projet s’inscrit dans une dynamique visant à renforcer l’autosuffisance alimentaire et à garantir une production locale de riz plus résiliente face aux changements climatiques.