Dans un communiqué officiel daté du 2 juin 2025, le ministère du Développement industriel, du Commerce et de l’Artisanat a annoncé une décision d’importance. L’importation de la pomme de terre formellement interdite au Burkina Faso jusqu’au 30 juin. Cette mesure, aussi inattendue que stricte, vise à protéger le marché local, mais soulève déjà de nombreuses interrogations dans les milieux économiques.
Le document, diffusé via les canaux officiels, s’adresse tant aux opérateurs économiques qu’aux populations. Il rappelle l’obligation pour les commerçants de se conformer rigoureusement à cette décision. Les services techniques de l’État sont, eux aussi, sommés d’en assurer l’application sans faille.
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Si les raisons précises de cette interdiction n’ont pas été exposées dans le communiqué, plusieurs observateurs estiment qu’elle pourrait être motivée par la volonté des autorités de soutenir la production locale. La période concernée coïncide en effet avec la saison de récolte nationale, moment stratégique où l’État pourrait chercher à limiter la concurrence étrangère afin de permettre aux producteurs locaux d’écouler leurs marchandises à des prix justes.
Cependant, cette mesure n’est pas sans conséquences. Les commerçants spécialisés dans l’importation de la pomme de terre redoutent des pertes économiques considérables. Dans les marchés, certains craignent une pénurie ou une flambée des prix, notamment dans les grandes agglomérations où la consommation de ce tubercule est particulièrement élevée.
Le ministère, conscient des risques de contournement de cette interdiction, a prévenu : tout contrevenant s’expose à des sanctions prévues par la législation en vigueur. Une mise en garde ferme qui témoigne de la détermination des autorités à faire respecter cette mesure temporaire.
Par ailleurs, les citoyens sont appelés à jouer un rôle actif dans la surveillance du respect de cette interdiction. Trois numéros verts (80-00-11-84, 80-00-11-85 et 80-00-11-86) ont été mis à leur disposition pour signaler tout cas de non-respect constaté. Une démarche participative qui vise à renforcer l’efficacité du dispositif mis en place.