Le Fonds Monétaire International (FMI) est intervenu au Sénégal après la découverte de manipulations dans les chiffres de la dette et du déficit public. Ces irrégularités, révélées par un audit de la Cour des comptes couvrant la période 2019-mars 2024, ont mis en lumière une gestion contestable des finances publiques sous l’ancien gouvernement.

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Face à cette situation, une mission du FMI s’est rendue à Dakar du 18 au 26 mars pour travailler avec les autorités sénégalaises sur des réformes correctives. Edward Gemayel, chef de la mission, a souligné que la dette publique avait été largement sous-estimée, atteignant en réalité près de 100 % du PIB contre les 73,6 % annoncés par l’ancien régime. Un écart de près de 10 %, représentant environ 1 892 milliards de francs CFA, a été identifié.

Si le FMI n’envisage pas pour l’instant une restructuration de la dette, il exige la mise en place de mécanismes de transparence pour éviter de telles anomalies à l’avenir. Cette affaire a également déclenché une controverse politique : Ousmane Sonko, leader de l’opposition, accuse l’ex-président Macky Sall d’avoir falsifié les chiffres économiques. Ce dernier rejette toute manipulation et assure avoir laissé une économie saine.

Le FMI présentera prochainement son rapport à son Conseil d’administration. Deux scénarios sont possibles : accorder une dérogation avec des mesures correctives immédiates ou exiger le remboursement des fonds déjà débloqués. Dans tous les cas, cette affaire met en lumière l’urgence d’une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques au Sénégal.