Un souffle d’espoir pourrait bientôt atteindre Niamey. Le Niger, en proie à une crise économique profonde depuis les turbulences politiques de 2023, vient de conclure un accord préliminaire avec le Fonds monétaire international (FMI), ouvrant la voie à un décaissement potentiel de 40,9 millions de dollars. Une bouffée d’oxygène pour un pays frappé de plein fouet par les sanctions régionales et l’isolement économique.
Lire aussi : Le pape Léon XIV rompt avec l’héritage de François et impose sa ligne
Depuis plusieurs mois, les finances publiques nigériennes sont sous pression. La fermeture des frontières, la chute des échanges commerciaux et la baisse des réserves de change ont réduit à néant toute marge de manœuvre budgétaire. C’est dans ce climat d’urgence qu’une mission du FMI s’est rendue à Niamey du 5 au 16 mai 2025. À l’issue de ces discussions, un accord préliminaire a été trouvé, marquant une étape cruciale vers un appui concret.
L’enveloppe envisagée, bien que modeste face à l’ampleur des besoins, vise à renforcer la capacité du pays à affronter ses obligations extérieures et à relancer une dynamique de réformes. Ces dernières concernent des domaines essentiels comme la gestion rigoureuse des finances publiques, le soutien à l’agriculture, l’amélioration du climat des affaires et le renforcement des filets sociaux.
Ce geste du FMI ne se limite pas à une aide ponctuelle. Il envoie également un message politique fort : celui de la confiance renouvelée envers les autorités nigériennes. Si la gouvernance reste au rendez-vous, ce soutien pourrait inciter d’autres partenaires à revenir dans le jeu. À l’heure où le Niger cherche à sortir de l’isolement, ce signal pourrait faire toute la différence.