Le Mali revitalise son secteur minier par des réformes significatives

Le Gouvernement du Mali a récemment adopté une série de réformes ambitieuses visant à revitaliser son secteur minier, crucial pour l’économie nationale. Lors du Conseil des ministres du mercredi 10 juillet, plusieurs décrets ont été promulgués pour renforcer le cadre législatif minier, en alignement avec la vision du Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta.

Les nouvelles mesures comprennent des décrets fixant les modalités d’application des lois relatives au Code minier et au contenu local, ainsi que l’approbation de conventions d’établissement-type pour les phases de recherche et d’exploitation minières. Ces initiatives ont pour objectif de diversifier l’exploitation des ressources minérales du pays et de promouvoir la valorisation des substances stratégiques, telles que le lithium.

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Un accord stratégique a également été conclu avec Uranium One Groupe, filiale de Rosatom, l’entreprise publique russe spécialisée dans l’énergie nucléaire. Cet accord, estimé à plus de 500 millions FCFA, vise à accélérer les travaux de recherche et de développement du permis de lithium de Bougoula, situé dans la région de Bougouni. L’ambition est de transformer le concentré de lithium en batteries de lithium sur place, renforçant ainsi l’indépendance énergétique et technologique du Mali.

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@JT Jeeraphun

Moketi Mining SARL, une société minière basée au Mali et fondée en 2010, joue un rôle central dans ce projet. Initialement détentrice du permis de recherche de lithium de Bougoula, Moketi Mining SARL a transféré ce permis à Uranium One Groupe grâce à un accord de cession. La société apporte une expertise précieuse, facilitant la collaboration avec Uranium One Groupe pour accélérer le développement du projet.

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Cependant, Uranium One Groupe a fait face à des controverses internationales. En 2010, des allégations de corruption ont entaché ses opérations au Kazakhstan, et en Afrique du Sud, la société a été critiquée pour ses pratiques environnementales et de gestion des déchets, soulevant des préoccupations quant à la sécurité et à l’impact environnemental de ses opérations.

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Le secteur minier malien est également confronté à des choix stratégiques en matière de production énergétique. Les centrales solaires offrent des avantages en termes de coûts et de temps d’installation. Le coût d’installation d’une centrale solaire varie entre 600 000 et 1 800 000 FCFA par kW, comparé à 3 à 6 millions FCFA par kW pour une centrale nucléaire. De plus, les centrales solaires peuvent être déployées en quelques mois à quelques années, alors qu’une centrale nucléaire nécessite de 10 à 15 ans pour être construite. Néanmoins, le nucléaire offre une production continue, indépendante des conditions météorologiques, bien que cela implique des risques significatifs, tels que les accidents nucléaires et la gestion à long terme des déchets radioactifs.

Le Ministre des Mines a souligné l’importance de ces réformes pour l’avenir économique et technologique du Mali, affirmant qu’elles stimuleront les investissements et contribueront à la croissance du secteur minier. Ces initiatives représentent un pas important vers la modernisation et la diversification de l’économie malienne, en s’appuyant sur les richesses minérales du pays pour favoriser un développement durable et inclusif.

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