Le gouvernement soudanais a annoncé dimanche son intention de ne pas participer aux pourparlers de paix organisés par les États-Unis et prévus en Suisse cette semaine. Cette décision, communiquée dans une déclaration officielle, représente un revers significatif pour les efforts internationaux visant à mettre fin à la guerre civile qui ravage le Soudan depuis plus d’un an.

Bien que le gouvernement soudanais n’ait pas totalement exclu la possibilité de participer à de futures négociations, il a souligné plusieurs points de désaccords qui ont empêché ses délégués de parvenir à un consensus lors de deux jours de consultations avec des diplomates américains à Jeddah, en Arabie Saoudite, les 9 et 10 août. Ces consultations, demandées par le Soudan, avaient pour objectif de préparer le terrain pour les pourparlers en Suisse.

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Le chef de la délégation soudanaise, le ministre des Minéraux Mohammed Abu Nimo, a déclaré que les consultations avaient échoué, malgré les efforts déployés des deux côtés. L’envoyé spécial des États-Unis au Soudan, Tom Perriello, menait la délégation américaine. Selon Abu Nimo, la décision finale concernant la participation du Soudan aux pourparlers sera laissée à la discrétion du chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al Burhan.

Les autorités soudanaises ont exprimé leur frustration face à ce qu’elles perçoivent comme un manque d’engagement de la part des États-Unis pour obliger les Forces de Soutien Rapide (FSR) à protéger les civils, un point crucial pour Khartoum. De plus, le Soudan a rejeté l’idée de la présence de nouveaux observateurs ou facilitateurs dans les pourparlers, réaffirmant la nécessité de respecter la souveraineté et la dignité du peuple soudanais.

Cette annonce du retrait des pourparlers en Suisse est une étape supplémentaire dans la complexification de la situation au Soudan, où les efforts pour trouver une solution pacifique semblent de plus en plus incertains.