À l’approche des élections législatives anticipées en France, une décision surprenante a été prise par le parti du président Emmanuel Macron. L’image du président a été retirée des affiches électorales de son propre parti, une mesure rapportée par l’agence EFE. Cette décision intervient après la sévère défaite de la coalition pro-européenne de Macron face à l’extrême droite lors des élections législatives européennes.
Un sondage publié vendredi indique un taux d’impopularité de 74 % pour Macron, soit une augmentation de six points depuis la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin. Ce scrutin législatif anticipé, prévu pour les 30 juin et 7 juillet, se déroulera selon un système majoritaire à deux tours.
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Face à la chute continue de la popularité de Macron, son alliance politique « Ensemble pour la République » composée de son parti « Renaissance-RE » et du parti centriste Modem a décidé d’omettre toute référence à lui sur les affiches électorales. Par exemple, dans le centre de Paris, les affiches de Clément Beaune, ancien secrétaire d’État chargé des Affaires européennes et candidat dans une circonscription parisienne, ne comportent plus ni image ni mention de Macron.
Le Premier ministre Gabriel Attal, perçu comme l’héritier politique de Macron, a également pris ses distances, déclarant : « dans ces élections nous ne cherchons pas un nouveau président, mais un nouveau gouvernement ». Les critiques envers Macron se sont multipliées au sein de son propre camp, y compris de la part d’Édouard Philippe, premier chef du gouvernement sous Macron. Philippe a déclaré : « Le président a tué le parti présidentiel (…) avec la décision de dissoudre l’Assemblée nationale ». Son parti, Horizons, s’est retiré de l’alliance de Macron et se présente désormais séparément.
Lors des récentes élections européennes, la coalition de Macron « Coalition Besoin d’Europe » n’a obtenu que 14,6 % des voix, contre 31,4 % pour le « Rassemblement national-RN » de Marine Le Pen. Bien que le RN soit en tête dans les sondages pour les élections législatives anticipées, il reste peu probable qu’il parvienne à former une majorité. Le système électoral à deux tours favorise les coalitions entre partis dominants pour isoler l’extrême droite.
Cette situation reflète une crise profonde pour Macron et son parti, alors qu’ils cherchent à réorganiser et à redéfinir leur stratégie face à une montée de l’opposition et une perte de soutien populaire.