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Les musulmans de Nice préparent l’Aïd dans un climat de tension

À Nice, les 20.000 musulmans de la ville se préparent à célébrer l’Aïd al-Adha dans un contexte marqué par des tensions croissantes et des actes islamophobes. Ces derniers mois, les discours politiques et les décisions administratives ont amplifié le malaise au sein de la communauté.

L’imam Otmane Aissaoui, président de l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (Umam), exprime la frustration ressentie par beaucoup. Il dénonce des actes islamophobes dans les établissements scolaires, une stigmatisation des femmes portant le foulard et des contrôles fréquents dans les mosquées. « On dirait qu’on n’est pas des citoyens à part entière », dit-il, soulignant que le sentiment de discrimination est particulièrement fort à Nice.

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La situation s’est détériorée avec l’arrivée du préfet Hugues Moutouh en septembre et les conséquences des événements au Moyen-Orient. Le maire Christian Estrosi a intensifié les tensions en faisant flotter le drapeau israélien sur la mairie et en soutenant les interdictions de manifestations pro-palestiniennes, justifiées par une prétendue hausse des actes antisémites.

Ces interdictions ont été systématiquement annulées par le tribunal administratif. En février, le préfet a ordonné la fermeture temporaire d’une librairie musulmane, accusant celle-ci de vendre des livres fondamentalistes. Cette décision a également été annulée par le tribunal, les livres en question étant disponibles dans des librairies grand public.

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L’absence de dialogue a aussi marqué la fermeture du collège Avicenne, un établissement musulman hors contrat, sur ordre du préfet. Bien que la qualité de l’enseignement y soit reconnue, le collège a été critiqué pour son manque de transparence financière. Cette décision a aussi été contestée par le tribunal administratif.

Ces mesures ont généré un sentiment d’injustice et d’acharnement au sein de la communauté musulmane. « Ils parlent de séparatisme mais c’est nous qui subissons ce séparatisme », regrette Idir Arab, directeur du collège Avicenne.

Dans ce climat de tension, les préparatifs pour l’Aïd al-Adha sont compliqués. La proposition tardive du maire de Nice de louer la salle du palais Nikaïa pour la fin du ramadan n’a pas trouvé d’écho favorable. De plus, les options pour le sacrifice rituel se réduisent après la fermeture du dernier site agréé du département, où plus de 600 ovins et 45 bovins ont été saisis fin mai.

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