Les autorités iraniennes ont exécuté Pedram Madani, accusé d’espionnage pour le compte du Mossad, l’agence de renseignement israélienne. Son exécution, rapportée par les médias d’État, marque la 478e en Iran depuis début 2025. C’est un chiffre alarmant qui souligne l’accélération du recours à la peine de mort dans le pays.
Madani était accusé d’avoir transmis des informations sensibles sur des infrastructures à des agents israéliens. L’agence de presse IRNA a affirmé qu’il s’était rendu en Israël et avait rencontré directement des agents du Mossad. En échange, il aurait reçu des paiements en devises étrangères et en cryptomonnaies.
Accusations incluant la divulgation de lieux et d’agents de l’ambassade
Selon le rapport, Madani aurait non seulement révélé l’emplacement des infrastructures, mais aurait également identifié des agents du Mossad opérant depuis l’ambassade d’Israël en Belgique, une accusation grave aux yeux du pays. La Cour suprême a confirmé sa condamnation à mort après une décision de première instance, et l’exécution a eu lieu rapidement.
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Les services de renseignement israéliens n’ont pas encore réagi publiquement à ces allégations ni à l’exécution.
Indignation mondiale pour les droits humains en Iran
Les organisations internationales de défense des droits humains ont condamné l’exécution. Human Rights Watch (HRW) avait récemment signalé Madani comme un prisonnier risquant une exécution imminente, décrivant son cas comme faisant partie d’une « horrible vague d’exécutions » actuellement en cours en Iran.
L’organisation iranienne de défense des droits de l’homme, basée à Oslo, a également tiré la sonnette d’alarme, soulignant que les exécutions en Iran ont augmenté de 75 % par rapport à la même période en 2024. Ce nombre de morts reflète une forte augmentation de la peine capitale appliquée aux prisonniers politiques, aux minorités et aux espions présumés.
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L’exécution de Madani fait suite à celle de Mohsen Langarneshin en avril, un autre Iranien accusé de collaboration avec le Mossad. Il a également été reconnu coupable d’avoir contribué à l’assassinat d’un colonel haut placé des Gardiens de la révolution à Téhéran en 2022.
Ces exécutions très médiatisées s’inscrivent dans une répression plus large menée par le régime contre les menaces perçues à la sécurité nationale. Les critiques affirment que le gouvernement utilise les accusations d’espionnage pour justifier des peines extrêmes et museler l’opposition.