Les tensions s’intensifient entre le régime militaire malien et les entreprises minières étrangères. Dernier épisode en date, l’arrestation de quatre cadres de Barrick Gold, opérant sur le complexe minier de Loulo-Gounkoto. Ces employés, inculpés après leur interpellation lundi soir, attendent désormais leur procès. La société canadienne rejette les accusations, bien que leur nature n’ait pas été précisée.
Cette situation illustre la stratégie du gouvernement malien, qui multiplie les pressions sur les compagnies minières afin d’augmenter les recettes fiscales. Cette approche, marquée par des arrestations et des négociations tendues, vise à renforcer les finances publiques dans un contexte économique difficile.
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Déjà en septembre, les mêmes employés de Barrick avaient été brièvement détenus. Selon Mark Bristow, PDG de Barrick Gold, les négociations avec le gouvernement pour un accord sur le partage des bénéfices et le cadre juridique restent infructueuses. Cependant, la société affirme sa détermination à résoudre ces différends et à obtenir la libération de ses collaborateurs.
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Commandez MaintenantLe Mali, troisième producteur d’or d’Afrique, applique depuis peu un nouveau code minier issu d’un audit réalisé par les autorités militaires. Ce code, jugé opaque par certains analystes, accorde une plus grande part des profits à l’État. Son application rétroactive suscite des litiges et accentue les incertitudes pour les entreprises étrangères.
Plusieurs compagnies, comme Resolute Mining ou Allied Gold, ont accepté les exigences maliennes en versant des sommes substantielles pour régler des contentieux fiscaux. Ces actions, bien qu’efficaces à court terme, risquent de fragiliser l’attractivité du Mali pour les investisseurs, face à un secteur devenu imprévisible et marqué par une gestion coercitive.
Cette dynamique pourrait cependant se poursuivre, le régime cherchant à consolider son contrôle économique tout en comblant ses déficits financiers.