Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, se trouve au centre d’une tourmente politique après ses critiques acerbes de la gestion de la transition par la junte militaire. Ses propos, tenus lors d’une cérémonie officielle, ont provoqué la réaction furieuse du Collectif pour la Défense des Militaires (CDM), un groupe proche des autorités de la transition, qui a exigé sa démission sous 72 heures, dénonçant une « trahison » qui menace la stabilité du gouvernement malien.
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Le CDM, dans un communiqué du 17 novembre, a vivement reproché au Premier ministre d’avoir remis en question la stratégie des militaires en charge du pays, notamment le prolongement de la transition, prévu initialement pour se terminer en mars 2024. Lors de son discours, Maïga a exprimé son mécontentement face à l’exclusion des civils des prises de décisions cruciales, déclarant qu’il apprenait dans les médias la prolongation de la transition, ce qui, selon lui, dénote une « gestion erratique » qui fragilise le pays.
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Commandez MaintenantEn réponse à cette sortie, la junte et ses partisans ont orchestré une offensive médiatique visant à discréditer Choguel Maïga, affirmant qu’un tel discours allait à l’encontre des principes de l’unité nationale et du soutien aux autorités de la transition. Le soutien populaire au Premier ministre pourrait cependant rester ambigu, certains Malien étant fatigués des promesses non tenues par les militaires.
Ce bras de fer interne, qui s’inscrit dans un contexte de tensions grandissantes et d’incertitudes politiques, risque d’affaiblir davantage la transition malienne, alors que le pays reste confronté à de graves défis sécuritaires et sociaux. Le rôle de Choguel Maïga, désormais isolé, pourrait devenir un élément déterminant dans la suite de la crise politique.