Mali : Les raisons du désaccord entre Choguel Maïga et Assimi Goïta dévoilées

Le désaccord croissant entre Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre de la Transition malienne et le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, commence à prendre forme. Ce qui semblait être une alliance solide entre civils et militaires au sommet du pouvoir malien se fissure progressivement, exposant des tensions internes jusque-là sous-jacentes.

Un fonctionnement gouvernemental opaque

L’un des principaux points de friction réside dans la gestion opaque de l’État. Depuis la prise de pouvoir par la junte militaire en 2021, les décisions cruciales, telles que le report des élections et les choix stratégiques concernant le futur du Mali, semblent être prises sans concertation ni transparence. Cette absence de communication et de consultation est un facteur clé du malaise exprimé par Choguel Maïga.

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En effet, Maïga, qui avait jusque-là joué un rôle de médiateur entre la junte et les forces civiles, a progressivement fait entendre des critiques acerbes sur le mode de gouvernance de Goïta et de ses alliés militaires. Le manque de dialogue entre les responsables militaires et les civils est désormais un point d’achoppement majeur. Selon Maïga, cette gestion unilatérale met en péril la légitimité de la transition et compromet la refondation démocratique du pays.

Une frustration croissante face à l’exclusion

Le Premier ministre malien semble de plus en plus exclu des processus décisionnels importants. Bien que membre du gouvernement, il se retrouve marginalisé dans les grandes orientations de la transition, ce qui renforce son sentiment d’impuissance. Cette situation est d’autant plus frustrante pour Choguel Maïga, qui, en tant que leader politique, avait été choisi pour incarner la voix civile de la transition.

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assimi choguel maiga

Maïga, fidèle défenseur de la souveraineté du Mali, dénonce également le manque de clarté concernant la direction à long terme du pays. Selon lui, la junte semble plus préoccupée par ses propres ambitions politiques que par la mise en place d’un véritable projet national inclusif.

Une rupture inévitable ?

Le dernier geste en date qui symbolise cette fracture est la décoration de Choguel Maïga par Assimi Goïta, le 16 novembre 2024. Bien que ce geste puisse sembler un acte de réconciliation, il est perçu par de nombreux observateurs comme une tentative de maintenir les apparences face à l’évidente désunion au sommet de l’État.

En prenant ses distances avec Goïta, Choguel Maïga cherche à s’affirmer comme une alternative crédible au pouvoir en place. Ses critiques ouvertes, de plus en plus nombreuses, risquent de miner encore davantage la cohésion de la transition et d’aggraver la crise de légitimité qui pèse sur le régime militaire. Alors que la situation politique malienne semble de plus en plus incertaine, cette rupture pourrait marquer le début d’une recomposition du paysage politique du pays.

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