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Mali : Des opposants en exil forment un gouvernement contre la junte

Le 25 mai 2024, un gouvernement de transition civil et en exil pour le Mali a été annoncé par le « Panel des démocrates maliens ». Ce groupe, composé de personnalités maliennes d’opposition ayant fui le pays, conteste la légitimité du gouvernement de transition actuel.

Ce nouveau gouvernement en exil vise à proposer une alternative pour les Maliens et la communauté internationale. Bien qu’il ne soit issu d’aucune élection, ses membres revendiquent leur légitimité à travers leur lutte contre le régime de transition actuel. Ils sont dispersés dans divers pays européens et ouest-africains.

Le Premier ministre désigné est Cheick Mohamed Cherif Koné, ancien avocat à la Cour suprême du Mali, radié il y a trois ans pour avoir dénoncé ce qu’il considère comme l’instrumentalisation de la justice par les autorités de transition. Après avoir fui le Mali, il est devenu un fervent opposant à la politique de la transition.

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Composition du Gouvernement

Le gouvernement en exil se compose de huit membres, parmi lesquels :

Mohamed Ag Ahmedou : Journaliste de Tombouctou, nommé ministre des Affaires étrangères.
Sadio Kanté : Journaliste et chercheuse, investie comme vice-Première ministre.
« Notre objectif est de rassembler les Maliens, de les mobiliser, afin que cette junte puisse partir », souligne Sadio Kanté. Les membres de ce gouvernement comptent sur les ressources humaines intérieures et maintiennent des contacts avec de nombreuses personnes au Mali pour atteindre leur objectif.

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Assemblée Citoyenne et Critiques
Le Panel des démocrates maliens a également formé une « Assemblée citoyenne », présidée par Adaman Touré, basé en Suisse et membre d’un parti appelé Dignitaires des institutions natives.

Ces opposants rejettent les autorités maliennes de transition, issues de deux coups d’État militaires, qui se maintiennent au pouvoir malgré une date de fin de transition initialement fixée au 26 mars dernier. Cependant, la légitimité de ce gouvernement en exil, lui-même non élu, est contestée.

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Sadio Kanté défend cette position en affirmant : « Nous ne sommes pas arrivés au pouvoir par les armes. Nous sommes beaucoup plus crédibles qu’eux qui ont pris les armes, un crime imprescriptible dans la Constitution même. C’est notre combat qui fait notre légitimité et le fait qu’aucun d’entre nous n’a jamais exercé une fonction politique. »

Réactions et Conséquences

Les réactions de l’opposition politique malienne sont diverses. Certains membres de l’opposition voient cette initiative avec bienveillance, bien qu’ils ne s’y associent pas, tandis que d’autres se montrent clairement sceptiques. L’annonce de ce gouvernement en exil a suscité des débats sur la légitimité et l’efficacité des actions entreprises pour contester le régime en place.

Réaction des Autorités de Transition
Pour le moment, les autorités de transition à Bamako n’ont pas officiellement réagi à cette annonce. Toutefois, il y a dix jours, le procureur du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité avait averti que les personnalités impliquées dans de telles initiatives s’exposaient à des poursuites pour atteinte au crédit et à la sûreté de l’État. Cette mise en garde reflète la position ferme du gouvernement de transition contre toute forme de contestation organisée depuis l’étranger.

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La création de ce gouvernement en exil par le Panel des démocrates maliens ajoute une nouvelle dimension à la crise politique au Mali. Elle met en lumière les divisions profondes et les désaccords sur la direction que le pays doit prendre. Si ce gouvernement en exil parvient à obtenir un soutien significatif tant au niveau national qu’international, il pourrait exercer une pression supplémentaire sur les autorités de transition actuelles.

Cependant, la route vers la reconnaissance et l’influence politique est semée d’embûches. Le succès de cette initiative dépendra de la capacité des membres du gouvernement en exil à mobiliser un soutien substantiel parmi les Maliens et à convaincre la communauté internationale de leur légitimité et de leur vision pour l’avenir du Mali.

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