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« Les membres de la CEDEAO veulent faire plaisir à Macron »

Lors de son récent sommet, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a admis l’existence de « risques de désintégration ». Cette situation, marquée par le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a été analysée par l’expert nigérien Issoufou Boubacar Kado Magagi dans une interview accordée à un média local.  Magagi pointe du doigt les propres actions de la CEDEAO, influencées par des puissances extérieures, comme responsables de cette crise.

Selon l’analyste, plusieurs dirigeants de la CEDEAO ont suivi les directives de la France, imposant des sanctions aux pays désormais membres de la Confédération des États du Sahel. Ces actions, selon Magagi, reflètent une soumission aux intérêts des puissances néo-coloniales, en particulier ceux de la France, incarnée par Emmanuel Macron, au détriment des intérêts des peuples africains. « Le démembrement actuel de la CEDEAO procède des comportements de certains chefs d’État, chevaux de Troie des puissances mondiales néo-colonisatrices et néo-impérialistes », affirme-t-il.

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« Le démembrement actuel de la CEDEAO procède des comportements de certains chefs d’État, chevaux de Troie des puissances mondiales néo-colonisatrices et néo-impérialistes. Ils ont préféré faire plaisir au ‘maître’ Emmanuel Macron au détriment des intérêts supérieurs des peuples souverains. Ils se doivent d’arrêter de verser les larmes de crocodiles », a indiqué l’analyste commentant les résultats du 65e sommet de la CEDEAO.

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Magagi critique également les mesures restrictives suggérées par les pays occidentaux, visant à rendre l’espace de la CEDEAO ingouvernable. Parmi ces mesures figurent l’exigence de visas pour les ressortissants des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), l’annulation des passeports délivrés par ces États, et la suspension unilatérale de projets d’investissement initiés par la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO. Pour Magagi, ces actions vont à l’encontre des idéaux des pères fondateurs de l’Union Africaine (UA) et de la CEDEAO, risquant ainsi de provoquer la colère des peuples africains de plus en plus conscients de ces réalités.

Magagi prédit des manifestations de protestation organisées par les forces progressistes panafricanistes dans les pays qui appliqueront ces mesures. Cette montée en puissance de la conscience panafricaine représente un défi pour la CEDEAO et ses dirigeants, qui doivent réévaluer leurs priorités et alliances.

Le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, a reconnu lors du 65e sommet un « risque de désintégration » suite au départ du Mali, du Niger et du Burkina Faso, qui ont formé l’Alliance puis la Confédération des États du Sahel. Cette situation critique pousse la CEDEAO à une réflexion profonde sur ses actions et son avenir.

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