Le géant américain Meta, maison mère de Facebook et WhatsApp, a été lourdement sanctionné au Nigeria pour des violations « multiples et répétées » des réglementations en matière de protection des données et des droits des consommateurs. Après une enquête approfondie menée sur 38 mois par la Commission fédérale de la concurrence et de la protection des consommateurs (FCCPC), Meta a été reconnu coupable d’avoir accaparé les données personnelles des utilisateurs nigérians sans leur consentement.

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La FCCPC a révélé que Meta avait abusé de sa position dominante sur le marché en imposant des politiques de confidentialité exploitantes. Les utilisateurs nigérians auraient subi un traitement discriminatoire comparé à d’autres juridictions ayant des réglementations similaires, selon un rapport de Reuters citant la FCCPC. Cette situation a conduit à l’imposition d’une amende substantielle à l’encontre de Meta, une décision que l’entreprise conteste fermement. Un porte-parole de WhatsApp a déclaré : « Nous contestons cette décision de même que l’amende, et nous faisons appel ».

L’enquête, menée conjointement par la FCCPC et la Commission de protection des données du Nigeria entre mai 2021 et décembre 2023, a mis en lumière les pratiques invasives de Meta en matière de gestion des données et de traitement des consommateurs. Selon Adamu Abdullahi, directeur général de la FCCPC, Meta a non seulement violé les lois nigérianes garantissant la protection des données, mais a également enfreint les normes européennes sur les services numériques.

En plus de l’amende, Meta est tenu de se conformer aux lois en vigueur au Nigeria, de cesser toute exploitation des consommateurs et d’abandonner toute pratique commerciale abusive à l’avenir. Cette décision met en évidence la vigilance accrue des autorités nigérianes et européennes vis-à-vis des géants technologiques et leur détermination à protéger les droits des consommateurs et la confidentialité des données.