Le footballeur malien Mohamed Camara, évoluant au poste de milieu de terrain à l’AS Monaco, devra se présenter devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) le 30 mai 2024. Cette convocation fait suite à son geste de masquer un slogan de soutien à la cause LGBT sur son maillot lors du match contre le FC Nantes le 19 mai 2024.

Lors de cette rencontre, tous les joueurs, entraîneurs et arbitres portaient un logo en soutien à une campagne de lutte contre l’homophobie organisée par la LFP. Cependant, Mohamed Camara a choisi de recouvrir ce logo avec des « straps » et a également refusé de participer à la photo protocolaire d’avant-match.

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Le directeur général de Monaco, Thiago Scuro, a justifié l’acte de Camara en invoquant des raisons religieuses : « Mo a fait cela pour des raisons religieuses. C’est un sujet très sensible à tous les niveaux, car nous devons également respecter toutes les religions. »

La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a dénoncé ce comportement, qualifié d’ « inadmissible », et a réclamé des sanctions sévères contre le joueur et son club.

L’affaire a suscité un soutien notable au Mali, où des personnalités et de nombreux citoyens défendent Mohamed Camara au nom du respect des convictions personnelles et religieuses. La Fédération malienne de football a publié un communiqué affirmant son soutien au joueur, soulignant l’importance de protéger les droits fondamentaux des joueurs, y compris leur liberté d’expression.

La situation met en lumière les tensions entre les initiatives de promotion de la diversité et les convictions personnelles des joueurs, suscitant un débat sur la manière de concilier ces deux aspects dans le monde du sport.