La Namibie vient d’inscrire une page majeure de son histoire avec l’investiture de Netumbo Nandi-Ndaitwah, première femme à accéder à la présidence du pays. Âgée de 72 ans, elle a prêté serment à Windhoek en présence de plusieurs chefs d’État africains, dont ceux de l’Angola et de l’Afrique du Sud. L’événement a été salué comme un symbole fort pour le continent, illustrant la montée en puissance des femmes dans les plus hautes sphères du pouvoir.
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« C’est un moment historique. Nous sommes extrêmement enthousiastes à l’idée d’accueillir une femme présidente », a déclaré Monica Geingos, épouse du président défunt Hage Geingob, rappelant l’importance de cette transition. De son côté, l’ancienne vice-présidente sud-africaine Phumzile Mlambo-Ngcuka a souligné l’impact de cette nomination pour les générations futures : « Elle restera un modèle pour de nombreuses femmes. »
Son parcours, marqué par un exil à Moscou durant la lutte pour l’indépendance, alimente les interrogations sur la politique étrangère qu’elle adoptera. En tant qu’ancienne ministre des Affaires étrangères, elle avait notamment vanté les « bonnes relations historiques » entre la Namibie et la Corée du Nord, une déclaration qui avait surpris la communauté internationale.
Sur le plan économique, la présidente doit relever plusieurs défis, notamment l’exploitation des ressources naturelles. L’hydrogène vert, promu comme un atout majeur du pays grâce à son fort potentiel solaire et éolien, suscite autant d’espoirs que de doutes. En parallèle, les découvertes de gisements de gaz et de pétrole dans le bassin du fleuve Orange offrent des perspectives de croissance, bien que le chômage des jeunes, culminant à 44 % en 2023, reste une préoccupation majeure.
Face à des finances publiques sous tension, Netumbo Nandi-Ndaitwah devra concilier ambition économique et exigences sociales, tout en affirmant son empreinte sur la scène diplomatique. Son mandat s’annonce décisif pour l’avenir du pays.