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Le Niger retire le permis d’exploitation d’uranium au groupe canadien GoviEx

Le gouvernement nigérien a récemment révoqué le permis d’exploitation d’un important gisement d’uranium à Madaouéla, attribué au groupe canadien GoviEx. Cette décision, annoncée par la société jeudi, marque une nouvelle étape dans la réévaluation par le Niger de la gestion de ses ressources naturelles. GoviEx avait commencé à poser les bases d’un complexe minier en 2019, visant une opérationnalité deux ans plus tard. Cependant, le groupe a été informé par le ministère des Mines qu’il n’avait plus de droits sur le périmètre du permis d’exploitation minière de Madaouéla, une zone couvrant plus de 243 km², désormais réintégrée dans le domaine public.

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La société canadienne a exprimé sa déception, affirmant que la décision ne respectait pas la procédure dictée par le code minier en vigueur. GoviEx se réserve le droit de contester cette décision devant des juridictions compétentes, nationales ou internationales. Cette révocation survient après que le gouvernement nigérien a exigé en avril que l’exploitation de la mine commence avant le 3 juillet, sous peine de révocation du permis. Le projet de Madaouéla était prêt pour son développement, notamment grâce à la récente hausse des prix de l’uranium, malgré les changements politiques depuis le coup d’État de juillet 2023.

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GoviEx a averti que cette décision aurait des répercussions négatives sur le développement économique et social de la région, évoquant notamment la perte de 800 emplois potentiels sur la durée de vie de la mine estimée à 20 ans. En parallèle, le 19 juin, le Niger a également retiré le permis d’exploitation du géant gisement d’uranium d’Imouraren, détenu par le groupe français Orano, présent dans le pays depuis plus de 50 ans. Orano a exprimé son ouverture au dialogue avec les autorités nigériennes, tout en se réservant le droit de contester la décision juridiquement.

Imouraren est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200 000 tonnes. Le régime militaire en place à Niamey depuis juillet 2023 a souligné à plusieurs reprises son objectif de revoir en profondeur le système d’exploitation des matières premières par des compagnies étrangères, dans une démarche affirmant la souveraineté nationale.

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