Depuis plusieurs mois, le CNSP (Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie) du Niger accuse le Bénin de tentative de déstabilisation en complicité avec la France. Dans une interview à la télévision nationale, le général Abdourahamane Tiani a révélé des preuves à l’appui des accusations de son équipe contre le Bénin et la France.
Tiani a été explicite sur la présence d’agents subversifs français au Bénin, déclarant : « Les gens ont fait du dilatoire pour dire qu’il n’y a pas de bases, de régiment ou de bataillons. Nous n’avons jamais dit qu’il y a des bataillons. Il y a des agents de déstabilisation subversifs français à l’intérieur du Bénin. Nous les suivons… ». Pour soutenir ses dires, Tiani a mentionné qu’en août 2023, la France avait loué trois hélicoptères Super Puma, déjà présents à Kandi le 26 août, prétendument pour mener une opération contre le Niger.
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En outre, il a affirmé que des éléments de subversion étaient stationnés à l’aéroport international de Tourou, réhabilité par les Français pour l’occasion. Des vols cargos auraient transporté des agents et du matériel en pleine nuit. Selon lui, des agents de renseignements en tenue civile ont été vus à l’hôtel GB de Kandi, protégés par la police républicaine. Tiani accuse ces agents français d’être les instigateurs des attaques terroristes survenues à Tillabéri.
Cette déclaration intervient alors que le Niger et le Bénin ont décidé de négocier. Une délégation nigérienne a été reçue par le président béninois Patrice Talon, signalant une ouverture au dialogue. Cependant, Tiani a posé une condition pour la réouverture des frontières : « Le jour où nous saurons qu’il n’y a aucune menace du côté du Bénin, nous prendrons les mesures appropriées. »
Ces révélations jettent une ombre sur les relations entre le Niger et le Bénin, tout en soulevant des questions sur le rôle de la France dans la région. Les preuves présentées par Tiani ajoutent un nouveau chapitre à cette affaire complexe, laissant présager des développements futurs dans cette crise diplomatique.