Le président nigérian Bola Tinubu a annoncé un remaniement ministériel majeur mercredi, impliquant le limogeage de cinq ministres et la nomination de sept nouveaux membres au sein de son gouvernement. Ce remaniement vise à accroître l’efficacité de son administration alors que le pays est confronté à une crise économique profonde et à un mécontentement croissant de la population.

Parmi les nouveaux ministres, on compte des responsables en charge de l’Action humanitaire et de la Réduction de la pauvreté, du Commerce et des Investissements, ainsi que du Travail et du Développement de l’élevage. Des ministres délégués aux Affaires étrangères, à l’Éducation et au Logement ont également été nommés. Dans le même temps, les ministres de l’Éducation, du Tourisme, des Affaires féminines et de la Jeunesse, ainsi qu’un ministre délégué au Logement, ont été démis de leurs fonctions.

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Élu l’an passé, Tinubu a entrepris diverses réformes pour freiner les dépenses publiques et encourager les investissements étrangers. Toutefois, plus d’un an après son investiture, le Nigeria est aux prises avec un taux d’inflation record en 28 ans et une monnaie nationale, le naira, à son plus bas niveau historique par rapport au dollar américain.

Face à une crise aiguë du coût de la vie, de nombreuses manifestations ont éclaté, certaines ayant tragiquement tourné à la violence. En août dernier, au moins 20 personnes ont été tuées et plusieurs centaines arrêtées lors d’une manifestation exigeant de meilleures conditions de vie et davantage d’opportunités pour la jeunesse.

Bien que riche en pétrole, le Nigeria reste l’un des pays les plus pauvres au monde, la corruption et les inégalités exacerbant les frustrations. Les dépenses de luxe de certains hauts fonctionnaires, dont des millions approuvés par Tinubu pour son propre yacht présidentiel et des véhicules officiels, contribuent à alimenter les critiques contre le gouvernement.