Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a officiellement annoncé le report des élections législatives, initialement fixées au 24 novembre 2024. Selon Fernando Delfim Da Silva, conseiller politique, le président a abrogé le décret précédent par manque de « conditions réunies pour organiser des élections transparentes et crédibles à la date prévue ». Un nouveau décret doit désormais établir une nouvelle échéance pour le scrutin, soulignant ainsi les défis logistiques et financiers qui pèsent sur le processus électoral.
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Ce report, bien que prévisible, alimente l’incertitude politique dans un contexte de tensions persistantes. Le ministre de l’Administration territoriale avait, en effet, évoqué les contraintes matérielles et financières auxquelles le pays fait face, rendant difficile l’organisation d’élections crédibles en si peu de temps. En décembre 2023, des affrontements armés qualifiés de tentative de coup d’État avaient conduit à la dissolution du Parlement et à la convocation de législatives anticipées. Cette instabilité s’ajoute aux tensions entre le président et le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), majoritaire dans le Parlement dissous et critique envers la gestion du président Embaló.