Au Gabon, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a pris une décision marquante en limogeant son frère cadet, Aurélien Marcel Mintsa Nguema, de son poste de Directeur général du Budget et des Finances publiques. Cette mesure, prise lors du conseil des ministres du jeudi 20 juin 2024, vise à réduire l’influence considérable de cette fonction au sein de l’administration gabonaise.
La suspension d’Aurélien Marcel Mintsa Nguema avait été initialement décidée par le ministre des Comptes publics, Charles M’ba, et a été entérinée par le président Oligui Nguéma. Aurélien Marcel Mintsa Nguema, demi-frère du président, est remplacé par Wilfried Nzamba Mangala, mais le nouveau directeur n’aura pas les mêmes pouvoirs étendus que ses prédécesseurs.
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Une réorganisation significative accompagne cette nomination. La Direction Générale du Budget et des Finances Publiques (DGBFIP) a été scindée en deux entités distinctes. Le conseil des ministres a adopté un projet de décret créant la Direction Générale du Contrôle budgétaire et financier, avec des attributions spécifiques. Cette séparation des fonctions d’ordonnateur et de contrôleur est destinée à améliorer la transparence et la crédibilité de l’exécutif.
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Commandez MaintenantLa concentration des prérogatives de contrôle d’exécution budgétaire au sein de la DGBFIP depuis 2015 avait conduit à de nombreux dépassements des autorisations parlementaires, en violation de la loi, ce qui a nui à la crédibilité de l’exécutif, reconnaît le conseil des ministres.
En séparant ces fonctions, le gouvernement gabonais cherche à instaurer un système plus rigoureux et transparent. La Direction Générale du Contrôle budgétaire et financier se concentrera sur les contrôles, tandis que la nouvelle structure au sein de la DGBFIP gérera les aspects budgétaires et financiers.
Cette réforme est perçue comme une démarche vers une gouvernance plus responsable et transparente, répondant aux critiques de gestion financière excessive et non contrôlée. Le président Oligui Nguéma semble déterminé à instaurer des pratiques administratives plus solides et crédibles, marquant ainsi une étape importante dans la réforme de l’administration gabonaise.