La justice sierra léonaise a infligé de lourdes peines à 11 personnes reconnues coupables de trahison dans le cadre d’une tentative de coup d’État en novembre 2023 contre le régime de Freetown. Les autorités ont sévèrement réprimé cette insurrection, qualifiée de menace majeure à la stabilité du pays.

Le meneur de l’insurrection, Amadu Koita Makalo, a été condamné à une peine exceptionnelle de 182 ans de prison pour trahison. En plus de cette charge, il a été reconnu coupable de meurtre et de coups de feu avec intention de tuer. Amadu Koita Makalo, ancien garde du corps de l’ex-président Ernest Bai Koroma, était déjà connu pour ses critiques acerbes envers l’actuel président sierra léonais, Julius Maada Bio.

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Les 10 autres accusés dans cette affaire ont reçu des peines allant de 30 à 112 ans de prison, reflétant la gravité des accusations portées contre eux. Ces peines sévères illustrent la détermination des autorités à décourager toute tentative future de déstabilisation du gouvernement en place.

L’ancien président Ernest Bai Koroma, inculpé en janvier dans le cadre de cette affaire, a bénéficié d’un congé de maladie, ce qui a momentanément suspendu son implication directe dans le procès. Toutefois, son association avec le meneur de l’insurrection et les événements de novembre 2023 continue de susciter des interrogations sur son rôle potentiel dans cette tentative de coup d’État.

Ces condamnations marquent une étape importante dans l’histoire politique récente de la Sierra Leone. Elles soulignent non seulement la sévérité avec laquelle le gouvernement de Julius Maada Bio traite les menaces contre son régime, mais également les tensions persistantes entre les partisans de l’ancien et de l’actuel président. La situation reste tendue, et les répercussions de ce procès pourraient encore se faire sentir dans le paysage politique du pays.