Dans un climat pré-électoral tendu, Samuel Eto’o a une fois de plus déclenché une tempête politique au Cameroun. Lors d’une cérémonie organisée en son honneur le 20 mai 2025 à Yaoundé, le président de la Fecafoot a fait une déclaration publique et sans ambiguïté à l’approche de la présidentielle 2025 : son soutien indéfectible au président Paul Biya, le dirigeant qui dirige le Cameroun depuis plus de quatre décennies.
Cette prise de position, bien que pas entièrement nouvelle, ravive un vieux débat, qui touche à la relation complexe entre personnalités publiques, pouvoir et responsabilité citoyenne au Cameroun.
Le ralliement de Samuel Eto’o derrière une figure controversée
Ce geste était à la fois symbolique et calculé. Devant une foule de dignitaires politiques et sportifs, Eto’o a une fois de plus pris position en faveur du régime du RDPC et de son leader de 93 ans. Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, demeure le plus ancien chef d’État du monde, et pourtant, ne montre aucun signe clair de retrait.
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Si certains interprètent la position d’Eto’o comme une marque de loyauté ou de gratitude, beaucoup y voient une trahison des espoirs de renouveau et de changement démocratique que certains de ses fans avaient placés en lui. « Pour moi, le président Paul Biya incarne la stabilité », aurait déclaré Eto’o lors de l’événement. Une déclaration qui a rapidement fait des vagues dans tout le pays et sur les réseaux sociaux.
Réactions partagées : Héros ou complice ?
La dernière déclaration politique d’Eto’o a profondément divisé l’opinion publique. Si certains continuent d’admirer l’ancien capitaine des Lions Indomptables pour ses exploits footballistiques et son engagement philanthropique, d’autres l’accusent désormais d’être le porte-parole d’un système que beaucoup considèrent comme dépassé.
Pour ses détracteurs, soutenir Paul Biya, surtout à une époque où de nombreux Camerounais souffrent de difficultés économiques, de stagnation politique et d’insécurité, revient à se rendre complice d’un régime oppressif.
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Certains supporters se sentent désillusionnés, aux prises avec la contradiction d’admirer l’homme tout en rejetant son alignement politique. La question se pose désormais : l’héritage d’Eto’o pourra-t-il perdurer, ou son allégeance politique le ternira-t-elle définitivement ?