Ce samedi 12 avril, le Gabon entre dans une nouvelle ère politique. Environ 920 000 électeurs sont appelés à se rendre dans les 3 037 bureaux de vote répartis à travers le pays pour élire leur nouveau président. Ce scrutin, le premier depuis la chute d’Ali Bongo Ondimba en 2023, marque un tournant décisif dans l’histoire politique nationale : pour la première fois, aucun membre de la famille Bongo ne figure parmi les candidats.
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Huit prétendants sont en lice, dont deux figures majeures de la scène politique gabonaise : le général Brice Clotaire Oligui Nguema, actuel président de la transition, et l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze. L’enjeu principal reste la participation, perçue comme un baromètre de l’adhésion populaire à ce processus de sortie de crise.
Ce scrutin suscite un vif intérêt dans le pays, où l’on observe une forte mobilisation dès l’ouverture des bureaux de vote à 7h. Pour de nombreux Gabonais, il s’agit de tourner la page d’un demi-siècle de pouvoir dynastique et d’ouvrir un nouveau chapitre, sous le signe du renouveau institutionnel.
Le général Oligui Nguema, soutenu par une frange importante de la classe politique, dont Jean Ping, bénéficie d’une large avance selon plusieurs observateurs. La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a déployé une mission d’observation conduite par l’ancien Premier ministre tchadien Saleh Kebzabo, afin de garantir la transparence du processus.
À mesure que les résultats seront connus, l’attention se portera sur la capacité du futur président à réconcilier une nation divisée et à poser les jalons d’une gouvernance stable et inclusive.