Présidentielle en Tunisie : Trois candidats en lice pour le scrutin

L’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) a dévoilé ce samedi 12 août 2024 la liste officielle des candidats retenus pour l’élection présidentielle tunisienne prévue le 6 octobre prochain. Trois figures politiques majeures ont été sélectionnées parmi les 17 dossiers de candidature déposés : l’actuel président Kais Saied, le secrétaire général du Mouvement populaire Zouhair Maghzaoui, et le chef du « Mouvement Azimoun » Ayachi Zammel.

Cette annonce, faite lors d’une conférence de presse tenue à Tunis, marque le début d’une nouvelle étape cruciale pour la Tunisie, où le scrutin présidentiel est vu comme un moment décisif dans la vie politique du pays.

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Selon Farouk Bouaskar, président de l’ISIE, la sélection des candidats a été effectuée avec la plus grande rigueur. Sur les 17 candidatures reçues avant la date limite du 5 août, seulement trois ont été retenues. Les 14 autres dossiers ont été rejetés pour divers motifs, notamment l’absence de recommandations populaires nécessaires ou des manquements aux conditions légales, telles que le dépôt d’une garantie financière obligatoire.

Les Figures en Compétition

Kais Saied, président en exercice, cherche à prolonger son mandat à travers ce scrutin. Connu pour ses mesures controversées depuis juillet 2021, y compris la dissolution du Parlement et l’adoption d’une nouvelle Constitution, Saied reste une figure polarisante dans la politique tunisienne.

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Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du Mouvement populaire, représente une force politique alternative, offrant une opposition plus modérée par rapport au pouvoir en place.

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Ayachi Zammel, ancien député et chef du Mouvement Azimoun, incarne une voix montante dans la politique tunisienne, cherchant à capitaliser sur le mécontentement populaire.

Cette élection intervient dans un contexte de crise politique persistante en Tunisie, exacerbée par les mesures d’exception instaurées par Saïed. Alors que le Front du salut national, la principale coalition d’opposition, a annoncé son boycott des élections, dénonçant une absence de conditions de concurrence, les autorités maintiennent que le processus électoral reste intègre et transparent.

Le scrutin du 6 octobre sera donc non seulement un test pour les candidats en lice, mais aussi pour la démocratie tunisienne, confrontée à des défis majeurs depuis la révolution de 2011.

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