7 présidents africains qui auraient été tués par les puissances occidentales

7 présidents africains qui auraient été tués par les puissances occidentales

Plusieurs pays d’Afrique, après leur indépendance, ont perdu des leaders visionnaires. Nous parlons des hommes qui ont osé défier le colonialisme et l’emprise étrangère. Leurs morts ? Elles sont souvent brutales et mystérieuses. Plusieurs présidents africains sont passés par là et les causes de leur décès sont toujours suspectes. De Patrice Lumumba à Muammar Gaddafi, ces assassinats semblent suivre un schéma dont les principaux acteurs sont les puissances occidentales.
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Au fil des années, l’on se demande encore si ces nations de l’occident, avides de contrôle et de pouvoir, auraient-elles orchestré l’assassinat des leaders visionnaires de l’Afrique post-indépendance pour protéger leurs intérêts ? Ce dossier plonge justement dans les histoires de sept présidents africains, tués entre 1961 et 2011. 

Pourquoi ces leaders étaient-ils des cibles ?

 

Les professeurs d’histoire ne nous ont pas dupés sur un point. En effet, après les indépendances des années 1960, l’Afrique est devenue un échiquier géopolitique. Les anciennes puissances coloniales, à l’instar de la Belgique, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis veulent garder la main sur les ressources : minerais, pétrole, terres. 

 

Les leaders qui prônent l’autonomie, le panafricanisme ou des alliances non-alignées dérangent. Ces présidents africains menacent les profits et l’influence de l’Occident. Documents déclassifiés, témoignages, enquêtes : tout pointe vers des opérations secrètes. Ensuite, on apprend des coups d’État ou assassinats ciblés. Les sept dirigeants de ce dossier en ont fait les frais.

Les sept présidents africains visionnaires dont la mort reste suspecte

Malgré leurs idéologies et contextes politiques divers, ces dirigeants partageaient un point commun : leur refus d’être contrôlés par des puissances étrangères. Si chaque cas est unique, le caractère systématique des ingérences extérieures, la déclassification des documents de renseignement et les motivations économiques suggèrent que ces décès ne sont pas de simples coïncidences.

 

Patrice Lumumba (Congo, 1961)

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Patrice Lumumba fut le premier Premier ministre de la République démocratique du Congo. Décédé en 1961, il était un fervent anticolonialiste qui cherchait à mettre fin au contrôle belge sur les riches ressources du Congo. Peu après l’indépendance, le chaos politique et les factions soutenues par l’Occident conduisirent à son arrestation et à son exécution brutale. 

Des documents déclassifiés de la CIA et de la Belgique confirment l’implication des deux pays dans le soutien à sa destitution et dans son assassinat. Son refus de s’aligner sur les intérêts occidentaux et ses efforts pour nationaliser les minerais du Congo ont fait de lui une menace pour les anciennes puissances coloniales.

Thomas Sankara (Burkina Faso, 1987)

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Thomas Sankara, président du Burkina Faso, est décédé en 1987. Souvent surnommé « le Che Guevara de l’Afrique », il a promu des réformes radicales telles que la redistribution des terres, la lutte contre la corruption, les droits des femmes et la fin de la dépendance au FMI. 

Il a été assassiné lors d’un coup d’État mené par son ami et adjoint, Blaise Compaoré, dont on pense qu’il bénéficiait du soutien ou de la bénédiction d’intérêts étrangers menacés par le panafricanisme de Sankara et son rejet de l’influence occidentale. L’idéologie de Sankara remettait en cause le modèle capitaliste imposé par l’Occident et menaçait les profits étrangers en Afrique.

Muammar Gaddafi (Libye, 2011)

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Kadhafi était un dirigeant libyen décédé en 2011. Il a dirigé la Libye pendant plus de quatre décennies et a finalement été renversé lors du soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011. Malgré son régime autoritaire, Kadhafi a également milité pour l’unité africaine, une monnaie africaine adossée à l’or et une réduction de la dépendance aux systèmes économiques occidentaux. Sa rhétorique anti-occidentale et son projet de monnaie panafricaine ont été perçus comme une menace pour le contrôle économique occidental.

Sylvanus Olympio (Togo, 1963)

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Olympio a été le premier président du Togo, décédé en 1963. Il s’est fait assassiner lors d’un coup d’État militaire mené par Étienne Eyadema. Des documents et des rapports suggèrent qu’il était pris pour cible pour avoir tenté de réduire l’influence militaire et économique française dans le nouvel État indépendant. Il rejeta l’aide militaire française et prôna l’autonomie économique, des mesures perçues comme hostiles par la France.

Amílcar Cabral (Guinée-Bissau et Cap-Vert, 1973)

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Cabral était un leader révolutionnaire décédé en 1973. Il était une figure clé de la lutte anticoloniale contre le régime portugais. Il fut assassiné avant l’indépendance de la Guinée-Bissau. Bien qu’il ait été tué par des rivaux internes, des éléments suggèrent une influence des services de renseignement portugais. Son efficacité en matière d’organisation populaire et sa solidarité panafricaine menaçaient les régimes coloniaux et les puissances soutenues par l’Occident.

Murtala Mohammed (Nigeria, 1976)

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Murtala Mohammed était un chef d’État nigérian décédé en 1976. Après un coup d’État sans effusion de sang, il dirigea un gouvernement éphémère mais réformateur. Son assassinat fut perpétré par des officiers subalternes lors d’une tentative de coup d’État avortée. 

Bien que son audace ne soit pas pleinement prouvée, sa politique étrangère audacieuse, notamment ses actions anti-apartheid, suscita la suspicion et l’opposition des puissances mondiales. Son style de leadership et sa politique étrangère s’inscrivaient dans le non-alignement et la solidarité panafricaine, éloignant le Nigeria de la domination occidentale.

Laurent-Désiré Kabila (Congo, 2001)

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Kabila était le président de la République démocratique du Congo, décédé en 2001. Il fut assassiné par l’un de ses gardes du corps dans des circonstances mystérieuses. Son règne fut marqué par des tentatives de reprise des ressources du Congo aux multinationales, ce qui suscita des réactions négatives tant internes qu’externes. Comme Lumumba, il cherchait à s’emparer des richesses minières du Congo, remettant en cause les intérêts économiques étrangers bien établis.

 

Ces présidents africains ont payé de leur vie leur rêve d’une Afrique libre. Leurs assassinats, liés à des puissances occidentales, ne sont pas de simples coïncidences. Les documents déclassifiés, les témoignages et les chaos post-mortem pointent vers des intérêts économiques et géopolitiques des puissances occidentales. Lumumba de la RDC, Sankara du Burkina Faso, Gaddafi de la Libye, Olympio du Togo et les autres voulaient une souveraineté totale. Ils ont fait malheureusement fait les frais de leur audace. Mais ils ont réussi à bâtir un héritage qui est chéri aujourd’hui par de nouveaux leaders visionnaires contemporains. Ces sept chefs d’Etat ont réussi à laisser une inspiration pour les nouvelles générations, résultat, la lutte contre le néocolonialisme reste d’actualité.

 

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