Restée à la tête de la Cour Pénale Internationale de 2012 à 2021, la gambienne Fatou Bensouda a eu la charge de plusieurs dossiers clés, dont celui de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Son poste de procureur général de la CPI l’avait mis ainsi sous les feux des projecteurs, elle se fait rare depuis que le britannique Karim Khan a pris sa succession.
Un mandat sans repos
En tant qu’africaine et procureure générale de la CPI, le rôle de Fatou Bensouda n’a pas toujours été vu d’un bon œil sur le continent. Durant son mandat, elle était notamment accusée de faire de l’institution une machine de répression principalement orientée sur l’Afrique.
Et ces critiques sont nées pour la plupart du long procès Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. En effet, des charges de crimes contre l’humanité étaient portées à l’encontre de ces deux hommes politiques ivoiriens à la suite des violences post-électorales de 2010. Un procès plein de rebondissements s’en est suivi avant que leur acquittement ne soit prononcé en 2019.
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Les nouvelles fonctions de Fatou Bensouda
L’affaire Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé a sans doute mis Fatou Bensouda sous les feux des projecteurs, mais depuis son départ de la CPI, l’avocate gambienne de 63 ans semble plutôt discrète.
Toutefois, elle occuperait toujours des fonctions internationales en tant que haut-commissaire de la Gambie au Royaume-Uni, et ce, depuis 2022. Elle réside à Londres pour les besoins de sa fonction et assure parallèlement le rôle représentante de la Gambie auprès du Saint-Siège depuis 2023.
Enfin, malgré son mandat tumultueux, Fatou Bensouda reste une figure respectée pour son parcours qui l’a fait passer par l’une des plus hautes institutions internationales. Rappelons qu’elle fut procureure adjointe de la CPI de 2004 à 2012 sous Luis Moreno Ocampo avant de succéder à ce dernier.
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