Ernest Bai Koroma, ancien président de la Sierra Leone, est accusé de trahison pour son rôle présumé dans le coup d’État militaire manqué de novembre dernier. Depuis cinq mois, Koroma se trouve au Nigeria, après avoir été autorisé par un tribunal à quitter le pays pour des raisons médicales.
L’intérêt des autorités de Freetown pour Koroma n’a pas diminué. Malgré les allégations graves portées contre lui, il a vigoureusement nié toute implication. Le départ de Koroma a intensifié les tensions politiques en Sierra Leone, exacerbées par la réélection controversée du président Julius Maada Bio en 2023. L’opposition rejette les résultats de l’élection, tandis que les observateurs internationaux expriment des inquiétudes sur l’intégrité du scrutin.
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Commandez MaintenantL’équipe juridique de Koroma considère les accusations comme une vendetta politique, visant à saper l’ancien président et ses alliés. Ils dénoncent un manque de preuves substantielles, affirmant que les accusations sont politiquement motivées. Avant le départ de Koroma, le Dr Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cédéao, a effectué deux visites en Sierra Leone. Ces visites ont alimenté des spéculations sur un éventuel accord négocié pour la relocalisation discrète de Koroma au Nigeria.
Le tribunal a ajourné l’affaire au 6 mars, pour permettre aux deux parties de résoudre les problèmes et garantir une procédure judiciaire équitable. Cet ajournement a prolongé l’incertitude, laissant de nombreux Sierra-Léonais perplexes sur la suite des événements. D’autres personnes liées au coup d’État manqué sont toujours détenues, ajoutant à la complexité de la situation.
La question de savoir si Koroma est au Nigeria pour des raisons médicales ou en exil politique reste non résolue. La situation est suivie de près en Sierra Leone et par les observateurs internationaux, car elle a des implications significatives pour la stabilité politique et l’intégrité juridique du pays.