Ramaphosa vs Trump : Un bras de fer diplomatique remporté par l’Afrique du Sud?

Les relations entre les États-Unis et l’Afrique du Sud connaissent une dégradation préoccupante depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier. En cause, une série de désaccords profonds sur la politique intérieure sud-africaine, la réforme foncière, la position de Pretoria sur le conflit à Gaza, et l’orientation diplomatique générale du pays. Washington accuse Pretoria de marginaliser la minorité blanche, d’encourager des expropriations sans compensation, et de détourner les institutions internationales à des fins idéologiques.

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Le climat s’est tendu davantage avec la reconnaissance par les États-Unis de dizaines d’Afrikaners comme réfugiés, un geste symbolique lourd dans le contexte d’un gel général de l’asile. La tension a culminé lors de la visite officielle du président Cyril Ramaphosa à Washington, où Donald Trump a orchestré une mise en scène inhabituelle dans le Bureau ovale, projetant une vidéo alarmiste sur la situation des fermiers blancs en Afrique du Sud. Cette démonstration visait clairement à fragiliser Ramaphosa sur la scène internationale.

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Mais le président sud-africain a habilement déjoué cette tentative. En s’entourant de figures blanches sud-africaines connues et en recentrant le débat sur la criminalité généralisée qui touche toutes les communautés, il a déconstruit le récit binaire promu par l’administration américaine. Sans céder à la confrontation, il a réaffirmé la complexité du contexte sud-africain et la légitimité des réformes engagées.

Sur le plan économique, Ramaphosa a tenté de préserver les intérêts de Pretoria en plaidant pour une relance des échanges bilatéraux et en proposant une nouvelle feuille de route commerciale. Malgré l’absence de résultats concrets, il a su maintenir le dialogue ouvert et protéger la dignité de son pays face à une diplomatie américaine agressive. Cette rencontre sous haute tension illustre l’équilibre délicat que Pretoria tente de maintenir entre affirmation souveraine et coopération stratégique.

 

 

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