Lors d’un meeting à Lubumbashi, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a fermement écarté l’idée de briguer un troisième mandat. Réélu en décembre 2023, il a déclaré devant une foule réunie à la Place de la Poste : « Je ne cherche pas un troisième mandat, et personne ne changera mon avis sur cette question. »
Cependant, le chef de l’État a utilisé cette occasion pour justifier son projet de révision constitutionnelle, qui suscite de vives critiques. Promulguée en 2006, la Constitution actuelle comporterait, selon Tshisekedi, des « pièges » menaçant la souveraineté nationale. Il a notamment évoqué l’article 217, qui, selon lui, pourrait contraindre la RDC à céder une partie de son pouvoir à des États voisins.
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Tshisekedi estime que la révision constitutionnelle est indispensable pour préserver les intérêts nationaux et prévenir d’éventuels conflits. Il s’est engagé à organiser un référendum si nécessaire, tout en dénonçant les tentatives de manipulation de l’opinion publique : « Le débat est permis, mais la division entre les Congolais ne l’est pas. »
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Commandez MaintenantMalgré ces assurances, l’opposition, menée par Martin Fayulu, reste sceptique. Ce dernier, qui conteste toujours les résultats de la présidentielle de 2018, a qualifié le projet de « désastreux ». Fayulu craint que cette révision n’ouvre la voie à une remise à zéro des mandats présidentiels, permettant ainsi à Tshisekedi de prolonger son pouvoir.
Alors que la Constitution n’a été révisée qu’une fois en 2011, ce nouveau projet divise la classe politique congolaise. Entre volonté de renforcer la souveraineté et soupçons d’intentions dissimulées, le débat promet de mobiliser les citoyens autour de l’avenir institutionnel de la RDC.