À Kinshasa, les habitants ont salué avec enthousiasme le discours du président Félix Tshisekedi, diffusé mercredi soir, dans lequel il a appelé à une mobilisation militaire massive pour contrer l’avancée des rebelles du M23 dans l’est du pays.

« Nous voulons qu’il sache que nous sommes toujours avec lui », a déclaré Jean Michel Kamba, exhortant le chef de l’État à se méfier des « traîtres » et des « voleurs » qui l’entourent. Dans la capitale, certains bâtiments portent encore les stigmates des récentes manifestations dénonçant l’inaction de la communauté internationale face à l’offensive des rebelles et de leurs alliés rwandais.

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Dans son allocution, Tshisekedi a promis une riposte « vigoureuse et coordonnée » pour repousser l’ennemi, tout en réaffirmant son engagement en faveur d’une résolution pacifique du conflit. Il a également lancé un appel pressant aux jeunes pour qu’ils rejoignent l’armée. Une initiative qui trouve un écho favorable parmi la population, à l’image d’Eva Mpunha : « Nous voulons nous enrôler pour protéger notre pays jour et nuit. Nous ne céderons pas. »

Pendant ce temps, les rebelles poursuivent leur avancée au-delà de Goma, affirmant leur intention de porter le combat jusqu’à Kinshasa, bien que la capitale se situe à plus de 1 500 kilomètres.

Un sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est, tenu jeudi, a exhorté à un cessez-le-feu immédiat et demandé au gouvernement congolais d’entamer des pourparlers avec les rebelles. Cependant, Félix Tshisekedi a brillé par son absence lors de cette réunion virtuelle où participait aussi le Rwanda.

Avec le soutien de milliers de soldats rwandais, le M23 représente une menace grandissante pour la stabilité de la RDC. Ce conflit s’inscrit dans une lutte plus large pour le contrôle des ressources naturelles de l’est du pays, dont les richesses minières sont estimées à plus de 24 000 milliards de dollars, essentielles aux industries technologiques mondiales.