Le président congolais, Félix Tshisekedi, a récemment accusé son prédécesseur Joseph Kabila de fomenter une « insurrection », suscitant des réactions vives au sein du camp de l’ancien chef d’État. Lors d’une interview accordée à la radio Top Congo le 6 août, Tshisekedi, en séjour médical à Bruxelles, n’a pas mâché ses mots, déclarant que « L’Alliance Fleuve Congo, c’est lui », en référence à Joseph Kabila et au mouvement politico-militaire dont fait partie le M23. Ces accusations ont été rejetées avec force par les alliés de Kabila.
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Barbara Nzimbi, porte-parole de Joseph Kabila, a exprimé son mécontentement au micro de Pascal Mulegwa, correspondant de RFI à Kinshasa. Elle a accusé le président Tshisekedi de se livrer à des distractions plutôt que de se concentrer sur les véritables problèmes du pays. Selon elle, Tshisekedi a passé son mandat à accuser les autres sans fournir de preuves, ce qui nuit à la cohésion nationale. Elle a souligné que Joseph Kabila reste un symbole de la démocratie en RDC et a exhorté Tshisekedi à se concentrer sur la gestion du pays, qu’elle estime en déclin sous son administration.
De son côté, Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Joseph Kabila, a également réagi en dénonçant les propos de Tshisekedi comme étant calomnieux. Il a rappelé que, malgré les accusations portées contre Kabila, son nom n’a pas été mentionné dans le procès Naanga. Kambere a également accusé les militants de l’UDPS, le parti de Tshisekedi, d’avoir attaqué la résidence de Kabila, impliquant une intention de complot de la part du régime actuel.
Ces échanges houleux entre Tshisekedi et Kabila illustrent les tensions politiques persistantes en RDC. Les accusations de Tshisekedi contre Kabila et les réactions de ce dernier montrent que la situation politique reste fragile, avec des implications potentielles pour la stabilité du pays. La RDC se trouve à un carrefour, et la manière dont ces accusations seront gérées pourrait influencer son avenir politique.