Le ministre de la Justice de la République démocratique du Congo (RDC), Constant Mutamba, a annoncé, samedi 10 août 2024, la libération de près de 527 prisonniers de la prison centrale de Makala à Kinshasa.
Lors de cet événement, il a également livré 2 000 matelas aux détenus sur un total de 7 000 commandés, visant à améliorer leurs conditions de détention.
« Un Etat de droit signifie que chacun doit se soumettre à la loi. Votre place est dans votre maison où vous allez passer la nuit ce soir. Vous devez regagner vos domiciles. A ce propos, je vous informe que samedi prochain, nous poursuivrons la libération de certains prisonniers injustement détenus », a déclaré Constant Mutamba.
Il a rappelé qu’il avait promis d’améliorer les conditions de détention des prisonniers, conformément aux instructions du chef de l’Etat.
« C’est ce qui est en train d’être fait. J’ai aussi garanti qu’aucun détenu ne dormirait plus par terre. Sur la base des instructions données au directeur de la prison centrale de Makala, nous avons déjà fourni à la prison le premier lot de matelas. Les lits sont actuellement en cours de fabrication et à partir de la semaine prochaine, aucun détenu ne dormira par terre. Parallèlement, le centre de santé de la prison est en cours de réhabilitation et plusieurs pavillons sont également en cours de rénovation. Notre ambition est d’abord de réduire la surpopulation dans la prison puis de la réhabiliter en profondeur », a-t-il ajouté.
Le ministre a également annoncé la construction d’une nouvelle prison à Maluku, sur un site qu’il avait récemment visité.
En juillet, le gouvernement congolais avait annoncé qu’au moins 7 000 détenus allaient bénéficier d’une libération conditionnelle de la prison centrale de Makala afin de réduire la surpopulation carcérale de l’établissement.
Située à Kinshasa, c’est la plus grande prison du pays, construite pour 1 500 détenus en 1957, mais qui abrite aujourd’hui plus de 15 000 personnes, dont des enfants et des femmes.
Les conditions de détention sont notoirement mauvaises : les détenus sont entassés dans des cellules, mangent mal et certains souffrent de maladies hydriques et respiratoires rapporte Africanews.
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