Après plusieurs mois de tensions et de tentatives de médiation infructueuses, la République Démocratique du Congo (RDC) a accepté d’entamer des négociations directes avec les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Cette décision fait suite à la visite du président Félix Tshisekedi en Angola et marque un tournant stratégique dans la gestion du conflit qui secoue l’est du pays. Les négociations se tiendront le 18 mars à Luanda, sous la houlette du président angolais João Lourenço.

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Jusqu’à présent, Kinshasa avait refusé d’engager tout dialogue avec le M23, considérant ces rebelles comme des ennemis de l’État. Ce revirement, bien que surprenant, souligne la volonté de la RDC d’explorer toutes les pistes possibles pour parvenir à une solution politique au conflit, qui a fait des ravages dans la région. La situation est particulièrement dramatique à l’est, où les affrontements ont pris de l’ampleur depuis janvier. Le M23 a successivement pris le contrôle de villes stratégiques telles que Goma et Bukavu, provoquant un déplacement massif de populations. Plus de 7 millions de Congolais sont désormais déplacés à cause de cette instabilité persistante.

Parallèlement à ces négociations, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) tiendra un sommet extraordinaire par vidéoconférence le 13 mars. Les chefs d’État et de gouvernement de la région examineront la situation sécuritaire en RDC et définiront les mesures à prendre pour stabiliser l’ensemble de la région.

Le 18 mars, les discussions à Luanda offriront-elles enfin une perspective de paix durable pour l’est de la RDC ? Cette nouvelle phase dans le processus de paix pourrait bien en révéler davantage.