Le Conseil des ministres du Burkina Faso a adopté, mercredi, deux avant-projets de loi de révision de la Constitution, marquant un tournant important pour le pays. Le premier projet vise à rétablir la devise emblématique « La Patrie ou la Mort, nous vaincrons », attribuée par le père de la Révolution d’août 1983, Thomas Sankara. Cette devise, supprimée en 1997, pourrait bientôt remplacer « Unité-Progrès-Justice » dans l’article 34 de la Constitution, alinéa 4. Le ministre de la Justice, Rodrigue Bayala, a souligné que ce changement a pour objectif de raviver le patriotisme et l’engagement citoyen parmi les Burkinabè.
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Le retour à cette devise symbolique répond à une forte demande populaire, qui voit en elle l’expression ultime du sacrifice et de l’attachement à la nation. Depuis sa suppression, « La Patrie ou la Mort, nous vaincrons » a continué à résonner dans les discours officiels et dans la vie quotidienne des Burkinabè, témoignant de son ancrage profond dans la conscience nationale.
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Commandez MaintenantLe second avant-projet de loi introduit une nouvelle possibilité pour l’approbation des accords relatifs à l’entrée du Burkina Faso dans une confédération, fédération, ou union d’États. En cas d’urgence ou de force majeure, le projet propose que, sous certaines conditions et après avis du Conseil constitutionnel, ces accords puissent être approuvés par voie parlementaire plutôt que par référendum. Cela vise à offrir une flexibilité dans les processus décisionnels, tout en préservant la souveraineté populaire.
Ces deux avant-projets de loi seront prochainement soumis à l’approbation de l’Assemblée législative de transition (ALT). Si adoptés, ils pourraient marquer un retour aux idéaux révolutionnaires de Thomas Sankara et renforcer la capacité du Burkina Faso à naviguer dans un contexte régional de plus en plus complexe.