Alors que le président Sénégalais Bassirou Diomaye Faye a été choisi récemment comme facilitateur de la CEDEAO auprès des pays de l’AES, la situation encore en suspens. L’opinion publique s’interroge alors sur ce qui pourrait arriver au bloc Mali-Niger-Burkina-Faso en cas d’échec de ce qui semble être une dernière tentative de maintenir ces pays au sein de la CEDEAO.
Des conséquences à venir pour les pays de l’AES ?
Désigné par ses pairs le dimanche 07 Juillet 2024 lors du 65e sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, Bassirou Diomaye Faye a pour mission de rétablir le dialogue avec l’AES. Mais même avec toute la détermination dont le président sénégalais fait preuve, il se pourrait que sa mission n’accouche pas des résultats espérés.
En effet, le Mali, le Niger et le Burkina-Faso sont bien résolus à quitter la CEDEAO et en se constituant en confédération, leurs ambitions s’affirment encore plus. Cependant, une marge de manœuvre existe toujours jusqu’au 28 Janvier 2025, date à laquelle leur retrait de l’organisation sous régionale sera effectif selon les textes.
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Au-delà de cette période, la CEDEAO craint donc une désintégration qui pourrait induire certaines conséquences pour les populations des 3 pays de l’AES. Dans une déclaration devenue virale, Omar Alieu Touray, président de la commission de la CEDEAO s’est projeté sur ces éventualités.
« Ce retrait affectera les conditions de voyage et d’immigration des citoyens de ces trois pays. Le retrait des trois Etats membres pourrait entraîner l’arrêt ou la suspension de tous les projets et programmes et dont la valeur est estimée à plus de 500 millions de dollars américains », a-t-il affirmé.
Par cette déclaration, le président de la commission de la CEDEAO sous-entend également que des procédures d’obtention de visas pourraient s’avérer nécessaires pour les ressortissants de l’AES en partance pour les pays de la CEDEAO.
Le Mali confirme les positions des pays de l’AES
Du côté de l’AES, ces déclarations sont perçues comme des menaces et Abdoulaye Diop, Ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, l’a souligné récemment. L’idée du rétablissement des visas « nous donne raison en ce sens que certains responsables de la CEDEAO ne sont pas sortis des anciennes méthodes de faire peur aux populations, de faire le chantage aux populations », a-t-il déclaré.