La possible arrivée du Rassemblement national (RN) au pouvoir en France suscite de vives inquiétudes en Afrique, particulièrement parmi ceux ayant des proches dans l’Hexagone. La récente déclaration de Jordan Bardella, leader du RN, concernant l’interdiction d’emplois sensibles aux binationaux, a intensifié ces préoccupations.
À l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, les étudiants expriment leurs craintes face à cette montée de l’extrême droite. Ousmane Diangar, en première année de nutrition, suit attentivement la politique française. « Le RN prône des opinions qui divisent. Ça me préoccupe car j’ai de la famille en France qui nous aide ici. Leurs postes ne sont plus en sécurité », déclare-t-il. Ousmane, envisageant de poursuivre ses études en France, redoute maintenant cette possibilité : « Avec la montée des extrémistes, j’ai peur de ce qu’il va se passer. »
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Oum Kalsoum Ba, étudiante en première année de droit, partage cette inquiétude. Elle a renoncé à son projet d’étudier en France. « J’ai peur d’être mal accueillie et mal traitée, surtout en tant que femme voilée », confie-t-elle. Cette situation reflète un sentiment croissant d’insécurité parmi les jeunes Africains ayant des liens avec la France.
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Commandez MaintenantAlioune Tine, fondateur du think tank AkricaJom Center basé à Dakar, appelle les leaders africains à s’opposer fermement à l’extrême droite. « Quand on entend ce que dit Jordan Bardella, on est totalement indigné », dit-il. « C’est ahurissant qu’on puisse considérer deux types de Français dans la République. C’est une pratique raciste et extrêmement dangereuse. »
Les propos de Bardella et la possible victoire du RN aux élections législatives en France inquiètent profondément la diaspora sénégalaise. Selon l’OCDE, environ 160 000 émigrés sénégalais résidaient en France en 2020. Les restrictions potentielles sur les emplois sensibles pour les binationaux pourraient avoir des répercussions significatives sur ces communautés.